Cas d’école en Côte-d’Ivoire: Il était une fois…une histoire vraie! (LIDER)

Nathalie Yamb | LIDER

Histoire vraie. L’enfant rentre chez lui, en colère contre ses parents. Il y avait eu un test à l’école, et il fallait mettre en corrélation les termes Exécutif – Législatif – Judiciaire avec «juge», «président de la république» et «député». L’enfant a mis:

Il était certain d’avoir tous ses points. Et pourtant, l’institutrice lui a mis 3/9. «Vous m’avez toujours raconté des faux trucs ici! » cria-t-il à ses parents stupéfaits, et «maintenant voilà!».

Abasourdie, la maman regarda le cahier. Tout était juste! Elle décida d’accompagner son enfant à l’epp le lendemain, pour échanger avec la maîtresse. Celle-ci soutint mordicus que les réponses de l’enfant étaient incorrectes. La discussion s’enflamma à un tel point que le directeur s’approcha. Prenant connaissance du problème, il se tourna vers l’enseignante et lui dit: «Mais les réponses du petit sont correctes! Il faut lui donner ses points». Le visage renfrogné, l’institutrice s’exécuta et corrigea la note de l’enfant. Mais quid de tous ceux dont les parents n’ont pas fait preuve de vigilance et ne sont pas venus demander une explication?

Notre système éducatif a besoin qu’on prenne soin de lui. Il faut mettre l’emphase sur la qualité des enseignements, celles des enseignants et des infrastructures. Il faut refondre les programmes scolaires, y intégrer l’apprentissage aux métiers domestiques, agricoles, mécaniques, industriels et commerciaux, le codage, l’anglais, le sport, les cours de dessin, de musique, d’art…

Pour LIDER, la première ressource de la Côte d’Ivoire, c’est son capital humain. C’est pour cela que #MamKoul2020 fait des investissements dans l’école, la santé, le foncier et la justice sa priorité. Des écoliers bien formés par des instituteurs qualifiés, bien suivis par des parents attentifs, deviendront des citoyens éveillés et surtout des avocats, juges, médecins, artisans, techniciens, ingénieurs, hôteliers, mécatroniciens, sportifs, cuisiniers, enseignants inventifs et de qualité.

Au Luxembourg, en Finlande, en Allemagne, en Suède, la profession d’enseignant fait partie des mieux rémunérées. La semaine passée, Peter Mokaya Tabachi a été couronné meilleur enseignant du monde et a reçu un prix de 1 million de dollars de la fondation Varkey. L’homme de 38 ans enseigne les maths et la physique au lycée Keriko, dans le village de Pwani, connu pour 80% de son salaire pour soutenir les projets de la communauté.

Il faudra attendre l’arrivée de Mamadou Koulibaly au pouvoir en fin 2020 pour que l’école ivoirienne devienne enfin la priorité du gouvernement. Tout près n’est pas loin.

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