Leur objectif: immortaliser son combat politique
Le Rassemblement des gbagboïstes pour la démocratie et la paix (Rgdp) a été présenté à la presse samedi à Yopougon. Ce nouveau mouvement politique, selon son fondateur, Marcel Zokou, un activiste de longue date dévoué à la cause de l’ancien chef d’Etat, veut promouvoir les idéaux de paix et de démocratie qu’incarne l’ex-prisonnier de La Haye. Il justifie aussi que la dénomination de son mouvement est une sorte de réplique au Rhdp d’Alassane Ouattara parce qu’il dit ne pas croire que celui-ci soit le mieux placé en Côte d’Ivoire pour incarner les vraies valeurs de la démocratie et de la paix.
« Face à son obstination de voir son pays se développer en prenant appui sur la démocratie et la liberté (…) nonobstant les pires humiliations qu’il a subies, Gbagbo mérite la place de l’homme politique idéal pour l’Afrique d’aujourd’hui et de demain. Laurent Gbagbo incarne quoiqu’on dise l’espoir des jeunes générations ivoiriennes et africaines, élites du futur. Ses œuvres et son idéologie méritent pour cela d’être promues à travers une organisation panafricaine ». Tel est l’extrait du manifeste du Rgdp qui fonde ce nouveau mouvement. Selon M. Zokou, entre autres faits exemplaires de gouvernance Laurent Gbagbo en matière de démocratie et de liberté, on peut mentionner la dépénalisation des délits de presse, les subventions à la presse et aux partis politiques, la représentativité des femmes dans la gestion des affaires de la République à hauteur de 30 %, le gouvernement d’union nationale dès son élection en 2000…
M. Zokou et le Rgdp se donnent pour mission dans les batailles à venir de promouvoir les idéaux de Gbagbo. Il indique pour cela que son mouvement rassemble des ivoiriens de toute obédience politique et ne se limite pas au seul camp Gbagbo. Pour la présidentielle de 2020, précise-t-il, Laurent Gbagbo est le candidat du Rgdp. Mais cette position n’est pas rigide pour M. Zokou qui fait savoir que si Laurent Gbagbo n’est pas candidat, son mouvement soutiendra le candidat qu’il aura adoubé.
Répondant à une préoccupation sur l’affaire Affi qui n’a pas été reçu en Belgique, le conférencier estime que l’ancien premier ministre de Gbagbo n’a pas dit toute la vérité à ses adeptes. Sinon, dans son entendement, Gbagbo avait de bonnes raisons pour ne pas recevoir Affi. « Gbagbo était incarcéré à La Haye mais il avait des oreilles. Qu’on lui demande d’abord pourquoi il n’a pas reçu Affi avant de l’accuser », a coupé court Marcel Zokou.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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