Côte d’Ivoire: Des journalistes licenciés du quotidien d’État déposent une demande de réintégration

Edwige FIENDE

Quatre journalistes du journal d’Etat Fraternité Matin qui avaient été licenciés en 2018 pour « motif économique », ont déposé mercredi, une « demande de réintégration » après une « décision du ministère de l’Emploi ».

Bénéficiant d’un statut de « travailleurs protégés » pour leur responsabilité au sein des syndicats des agents, ils ont introduit un recours contre « l’autorisation de licenciement de l’inspection du travail ».

Ces journalistes, Brou Prestone, Marcelline Gneproust, Alakagni Hala, Théodore Sinzé avaient saisi le ministère de l’emploi qui a imputé le dossier à la direction du travail, laquelle a annulé l’autorisation de licenciement après enquête, concluant que « l’inspection du travail s’est trompée », a expliqué Théodore Sinzé à ALERTE INFO.

« Cette décision est exécutoire », a ajouté M. Sinzé, avant de faire savoir que la direction de Fraternité Matin a « huit jours pour répondre » à la demande.

« Si la direction refuse de nous réintégrer, le code prévoit des dommages très importants évalués à plus de 200 millions FCFA », a-t-il conclu.

En novembre 2018, Fraternité Matin avait licencié 123 agents dont 11 journalistes pour « motif économique ». Ces salariés s’ajoutaient à « 32 départs volontaires », soit 155 départs au total représentant près de la moitié des effectifs.

Cette décision intervenait après l’adoption par le gouvernement d’un « plan de redressement » du quotidien comportant un volet social d’un coût de 1,4 milliard FCFA.

Le Journal d’Etat, confronté depuis plus d’une dizaine d’années à des difficultés financières a enregistré « des pertes cumulées de 2,3 milliards FCFA sur la période 2012-2017, portant ainsi les déficits cumulés de l’entreprise à 10 milliards FCFA à fin 2016 ».

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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