Soro aux populations du Hambol: « Nous sommes une alternative aux promesses non tenues du RDR »

C’est un Guillaume Soro en pleine forme qui s’est adressé pendant 45 minutes à la population de Dabakala et des sous-préfectures environnantes ce samedi 20 avril 2019 au stade de Bambarasso. Comme si la fatigue des 100 villages parcourus s’était miraculeusement estompée, il a parlé avec une verve digne des plus grands orateurs contemporains.

Structuré autour du thème de la dignité et du refus de l’asservissement, il a délivré son message avec son cœur. Poussé à une démission forcée de la présidence de l’Assemblée nationale, il est venu dans le Hambol pour y vivre la simplicité des habitants du pays profond, loin de l’hypocrisie et de l’ingratitude de la classe politique abidjanaise. Ce séjour lui a permis de vivre les réalités quotidiennes du monde rural et de l’arrière-pays qui, du pseudo miracle ivoirien, n’entendent que les mots. Mais n’en vivent aucunement la réalité. Il a stigmatisé un manque de considération pour nos parents paysans à qui l’on distribue à foison des billets flambants neufs de 500 F CFA, espérant ainsi acheter leur docilité et leur servilité, eux qui souffrent cruellement de la mévente de leurs produits agricoles et de l’absence quasi-totale d’infrastructures de développement dans leur région. Il a rappelé le combat des Forces Nouvelles qui a permis que soient délivrées gratuitement 6 millions de cartes d’identité, d’intégrer à la citoyenneté 700.000 personnes qui vivaient dans une zone de non-droit administratif, de faire cesser les tracasseries contre une partie ciblée de la population, d’organiser l’élection présidentielle qui a permis à Alassane Ouattara d’être candidat et de devenir Président de la République, lui qui a longtemps été exclu de toutes les compétitions électorales sans pouvoir rien y faire. Il a trouvé infâme que ceux qui critiquent aujourd’hui la rébellion, sont ceux qui justement en dégustent goulûment les fruits délicieux. Il a rappelé à l’aide d’anecdotes émouvantes, comment ses amis et lui ont côtoyé chaque jour la mort pour qu’aboutisse cette rébellion. Si leur combat n’a engendré que des ingrats, il laisse leur salaire à Dieu.

Mais à ses parents Djimini et Djamala il a recommandé la posture de la dignité en toutes circonstances. Plutôt que d’accepter de l’argent quand des émissaires viendront après lui, pour prétendument effacer ses traces dans la région, il a demandé aux parents d’opposer des doléances utiles tels la gratuité totale pour le renouvellement des cartes d’identité comme ce fut le cas avec lui en 1999 ; le relèvement du prix d’achat de l’anacarde à 1.000F comme ils l’avaient promis lors de leurs campagnes électorales ; le bitume pour écouler leurs récoltes et l’arrivée des rails dans leur région pour impulser enfin le développement.

Il a demandé aux Djimini et aux Djamana de garder la foi et de ne pas désespérer car leur fils Guillaume Soro ne les oubliera pas et sera constamment à leur côté.

Moussa Toure (dircom Gks)

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