Crise Éducation en Côte-d’Ivoire: Les enseignants menacent de « reprendre la grève fin avril si… »

Crise à l’Education nationale: Après les discussions enseignants-gouvernement.

La COSEFCI fait le point des discussions et prévient : « Si fin avril, nous n’avons pas de réponses concrètes à nos revendications, il n’y aura pas cours en Côte d’Ivoire. » Pacôme Attaby, porte-parole de la COSEFCI.

La coalition du secteur éducation formation de Côte d’Ivoire(COSEFCI) après les assises avec sa tutelle le Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (MENETFP) suite à l’arrêt de son mot d’ordre de grève, a dressé le bilan des négociations entamées avec le gouvernement ivoirien. A l’issue de celles-ci(négociations), l’organisation syndicale pour se donner toutes les chances a décidé de lancer un message fort à l’endroit de la partie gouvernementale afin qu’elle réfléchisse mûrement avant toute décision relative à leurs revendications. Cette prérogative, les enseignants l’ont exprimée au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 22 avril 2019 à Yopougon.

Que ressort-il des différentes rencontres tenues par les enseignants et le gouvernement à Grand Bassam du 10 au 13 avril et à Cocody au Centre National des Matériels Scientifiques (CNMS) le 18 avril 2019 ?

Une chose est certaine : Ce sont des enseignants quelque peu agacés par un jeu trouve de leurs interlocuteurs, qui ont décidé d’observer une vigilance accrue et demeurer sceptiques quant à une « volonté du Gouvernement à aller à une sortie diligente de la crise » d’une école sombrant dans la léthargie : « La COSEFCI voudrait signifier que le gouvernement lui avait promis la mise en place du cadre de discussion dès le lendemain de la suspension de son mot d’ordre de grève. C’est deux semaines plus tard que le premier ministre a rencontré la COSEFCI pour lui indiquer le processus des discussions qui a été finalement lancé le mercredi 10 avril 2019 à Grand Bassam . » a déploré le porte-parole M. Pacôme Attaby qui a renchérit en ces termes : « la COSEFCI souligne qu’elle est restée sur sa faim quant aux réponses de l’administration à plusieurs de ses revendications car ces représentants ne disposaient d’aucune autorité à répondre concrètement aux préoccupations des enseignants de Côte d’Ivoire. »

En clair, des discussions, il en est ressorti un bilan mi-figue, mi-raisin aux dires du porte-parole : « La COSEFCI a noté quelques points de convergence avec l’administration mais aussi plusieurs points de divergence. »

A la question de savoir si le gouvernement ne ruse pas avec le corps enseignant, M Pacôme Attaby n’est pas allé de main morte pour lancer une sorte d’avertissement aux autorités d’Abidjan notamment au Ministère de tutelle : « S’il n’y a rien, nous reprenons la grève ! Et la COSEFCI ne plaisante pas avec ça. Advienne que pourra. Si nous n’avons pas de réponses concrètes à nos revendications, il n’y a aura pas cours en Côte d’Ivoire ! » Cependant, l’homme a regretté pour les enseignés qui, estime-t-il, ne pourront rattraper le temps perdu car les enseignants ayant été ponctionnés. Un retard que regrette selon lui, le corps enseignant. Mais ajouta-t-il, ce retard peut être comblé si un réaménagement du calendrier est fait et les ponctions restituées. Déplorant le rabais de connaissances des élèves du aux deux mois de grève, l’homme avec regret, a déconseillé au ministère toute tentative de forcing : « On a l’impression que l’administration veut coûte que coûte au dépend de la connaissance des enfants, sauver une situation qui périclite. C’est à vous (parents d’élèves) de donner de la voix. »

Pour l’heure, la balle est dans le camp du premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui décidera en ce début de semaine, en se prononçant sur les différentes revendications des enseignants et le sort réservé aux dites revendications. Une assemblée générale extraordinaire (AGE) est prévue à cet effet par l’intersyndicale. Rencontre qui « se tiendra en début du mois prochain(mai) à l’effet d’apprécier la situation et prendre les mesures qui s’imposent.» A déclaré le porte parole.

GUY LASME

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