Côte-d’Ivoire: La Sucaf affiche ses ambitions avec « Princesse Tatie », l’autosuffisance en sucre « à l’horizon 2023 »

La Sucaf, filiale du groupe Somdiaa présent dans 6 pays d’Afrique francophone, a présenté jeudi à son siège de Treichville, zone 3, la nouvelle identité visuelle de sa marque de sucre ‘’Princesse Tatie’’. Un changement d’identité qui répond aux nouvelles ambitions que se fixe l’entreprise (50 % des parts de marché) qui contrôle 43 mille hectares de superficie de terre (15.900 ha exploités) sur deux sites au Nord du pays, Ferké 1 et Ferké 2.

« 6 années après le changement en Côte d’Ivoire, il était nécessaire de revisiter notre marque et de la faire évoluer en vue de répondre aux attentes des consommateurs de plus en plus exigeants et capitaliser sur les leviers d’action nécessaire à une meilleure notoriété et attractivité de la marque sur nos marchés », a justifié Roseline Baroan, la secrétaire générale de la firme lors d’une conférence de presse. « Princesse Tatie a besoin de faire sa mue. Parce que le monde évolue, elle doit évoluer. Donc elle vient sous une nouvelle forme avec sa mascotte qui change et la signature qui devient ‘’le grand sucre des petits bonheurs’’ », a-t-elle ajouté.

L’occasion était bonne pour le directeur général adjoint Jean Pierre Champeaux d’expliquer les enjeux des changements actuels au sein de l’unité industrielle. Les besoins nationaux en sucre, a-t-il révélé sont de 240 mille tonnes. Les deux sociétés présentes dans la filière produisent, toujours selon lui, environ 200 mille tonnes. Le gap est assuré par les importations. La nouvelle stratégie du groupe, est de contrer également la fraude ‘’menée par des véreux qui ont des techniques qui s’améliorent et qui viennent surfer sur des opportunités’’. M. Champeaux a expliqué que la société aborde aujourd’hui sa phase des investissements de développement après celle du renouvellement de l’outil de production. Ceci, en vue de produire à l’horizon 2023, une quantité qui assure l’autosuffisance en sucre. « L’industrie sucrière est l’une des plus lourdes d’un point de vue capitalistique. Le broyage de la canne nécessite des investissements très lourds », a fait savoir le Dga se félicitant au passage du soutien des autorités ivoiriennes qui ont selon lui, validé tous les plans de développement de la société.

Il a rassuré, en cette veille du ramadan, période faste de consommation, que le marché sera suffisamment fourni et qu’il n’y aura pas de pénurie de sucre. Ce, en liaison avec le concurrent direct Sucrivoire.

En termes de chiffres, Sucaf, c’est 100 milliards de FCFA investis en Côte d’Ivoire ces dix dernières années dont 15 milliards en 2018 pour une contribution annuelle au budget de l’Etat de 9 milliards.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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