Côte-d’Ivoire: Après un mois de suspension de leur grève, le syndicat Cosefci accuse le gouvernement de ruse

Education nationale : Après un mois de suspension de grève, la COSEFCI accuse le gouvernement de ruse : « C’est une manière de nous avoir à l’usure ! » Affirme Pacôme Attaby, le porte-parole.

Les négociations entamées entre le gouvernement et les enseignants de Côte d’Ivoire regroupés au sein de la COSEFCI (Coalition des syndicats du secteur éducatif/formation de Côte d’Ivoire) ont, sans risque de se tromper, accouché d’une souris. En effet, après avoir observé un mois d’arrêt de grève pour disent-ils, donner plus de chance au dialogue, ce sont des enseignants plutôt déçus et désabusés qui ont exprimé leur mécontentement au cours d’une énième assemblée générale tenue ce mercredi 8 mai 2019 à Yopougon dans un établissement scolaire. Rencontre au cours de laquelle, ils ont décidé de la relance de leur grève à compter de ce mardi 14 mai 2019.

« Les négociations avec le gouvernement n’ont apporté aucune réponse. Vu que les enseignants n’ont trouvé aucune satisfaction à leurs revendications, ils décident de reprendre la grève sur quatre jours reconductibles, et ce à partir de mardi prochain 14 mai jusqu’au 17 mai 2019. » A déclaré M. Pacôme Attaby le premier responsable de la faitière(COSEFCI) avec à ses côtés les autres membres syndicaux. En effet, selon toujours les enseignants qui affirment mordicus avoir été menés en bateau alors qu’ils ont, par cet arrêt d’un mois de grève, manifesté leur volonté de trouver une issue favorable à leurs revendications, ont décidé de reconduire de façon intermittente leur mot d’ordre de grève. Selon toujours eux, une rencontre directe avec la Primature (le premier ministre) serait l’idéale ; évitant ainsi de nombreux contours jugés selon eux improductifs : « Le processus de discussion engagé par le Premier ministre contient trop de compartiments. On veut directement discuter avec le Premier ministre pour sortir de la crise. » Pour eux, toutes les résolutions assorties des différentes rencontres avec le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle(MENETFP) devaient être remises à la hiérarchie. Mais, déplorent –ils, leur tutelle reste passive alors que l’arrêt des notes est fixé pour le 17 mai. Situation ambigüe vue comme une ruse des autorités aux fins de boucler l’année scolaire sans toutes fois satisfaire à leurs préoccupations : « C’est une manière de nous avoir à l’usure » A condamné M Attaby pour qui, toute négociation en 2020 est non négociable avec la présidentielle qui pointe progressivement à l’horizon.

Pour l’heure, la balle qui se trouve toujours dans le camp gouvernemental, doit obliger les autorités à se prononcer sur la problématique des enseignants. Sans quoi, l’année scolaire risque de se terminer en queue de poisson.

Les revendications des enseignants, rappelons-le, portent sur l’augmentation des indemnités contributives de logements, la suppression des cours de mercredi, l’augmentation des primes de corrections des examens à grand tirage, le paiement des 500 000 Fcfa à des enseignants contractuel…

Guy Lasme

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