Cohabitation pacifique et changement social: Des jeunes de partis politiques et mouvements associatifs instruits à la non-violence

Un atelier de formation sur la communication non violente s’est ouvert lundi à Abidjan à l’initiative du Centre d’éducation pour une société durable (Centre Esd) et avec le soutien d’organisations internationales dont la Fondation Rosa Luxembourg.

30 jeunes leaders communautaires venus de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, de la Guinée et du Ghana participent à cette formation qui durera cinq jours. Ils sont issus des milieux universitaires, des partis politiques et d’associations religieuses. Le directeur exécutif du centre Esd a situé les objectifs de cet atelier. « Cet atelier est une formation pratique qui permettra aux participants de se réconcilier avec eux-mêmes et s’approprier les outils de la communication non violente pour la résolution des conflits », a déclaré Arsène Konan.

Ces assises ont eu le soutien des autorités gouvernementales représentées à la cérémonie d’ouverture. Cissé Nour, sous-directrice chargée de la communication au ministère de la jeunesse et de l’emploi des jeunes a déclaré au nom du ministre Touré Mamadou que cette activité est un exercice à perpétuer pour l’avènement d’une jeunesse non violente.

Lors de sa présentation pour le premier module intitulé ‘’les bases de la communication non violente’’, le consultant Pierre Muanda venu de la Belgique a défini la communication non violente comme un outil précieux, un choix de vie qui n’est pas nécessairement une technique intellectuelle mais un éveil de la conscience. « Nous aimerions sortir de cet atelier non pas la tête pleine mais le cœur plein de bienfaisance. (…) La communication non violente m’a sauvé la vie. Je serais peut-être déjà mort, tué en prison par la violence. La communication non violente n’est pas la connaissance des livres mais un art de vivre », a édifié le formateur qui en appelle à un monde sans viol, sans vol, sans corruption par la pratique de la communication non violente. Par des exercices pratiques, M. Muanda a amené les participants à appréhender les méfaits de nos paroles, de nos comportements vis-à-vis d’autrui. « Par la communication, on peut faire énormément de bien comme on peut faire énormément de mal », a-t-il prévenu faisant valoir que les conflits naissent parce que l’être humain ne cherche jamais la cause à l’intérieur de lui-même mais plutôt chez l’autre. « Tout le temps, nous sommes tentés de chercher à l’extérieur de nous pour trouver la cause. Or, il aurait fallu se demander quelle est ma part de responsabilité dans la survenue du conflit », a-t-il relevé.
Jusqu’à la fin du séminaire, les participants auront appris les principes de la communication non violente, les méthodes pour la guérison intérieure et la réconciliation et enfin les outils de transformation et de résolution de conflits. Ils devront relayer ces acquis au sein de leurs groupes respectifs.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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