Décès «suspect» d’un élève à Logoualé en Côte-d’Ivoire: Ses camarades cassent tout, leurs parents interpellés par la gendarmerie

La nuit du vendredi 18 et samedi 19 mai dernier a été très mouvementée dans le village de Glègouiné, dans la S/P de Logouaé. C’était lors des obsèques de Gah Arsène. Élève en classe de seconde C à Man, celui-ci est mort, des suites d’une courte maladie.

Pour les obsèques de ce brillant élève, major de sa classe, et lauréat de l’édition 2018 du prix de l’excellence de la mutuelle de développement de Glègouiné (Mudeg), la mobilisation était à la hauteur de l’estime que lui portaient les populations et l’ensemble de camarades. Élèves et personnels enseignants se sont déplacement nombreux à cette occasion afin de participer l’ultime séparation.

La levée de corps prévue à 14h précises à la morgue du Chr de Man a été curieusement anticipée, de sorte que des élèves n’ont pu y assister. Toutefois leur convoi arrivera à suivre le cortège funèbre jusqu’au village. Une fois sur place, les élèves qui suspectaient des mains occultes dans la disparition subite de leur camarade, profitent d’une banale altercation pour manifester violemment leur colère. Ces enfants, furieux, mettent à plat la bâche dressée pour l’occasion et font voler des chaises en éclats sous le regard apeuré des membres de la famille du défunt ainsi que des autres villageois dont certains se sont très rapidement éclipsés. Le père du défunt sera rudoyé par les manifestants que personne n’arrivait vraiment à maîtriser, parce que les élèves veulent comprendre ce qui a tué leur camarade Arsène. La veillée funèbre, émaillée de troubles, suivra son cours normal jusqu’au petit matin. L’inhumation prévue pour 10h se fera finalement à 16h, avec à l’affiche, des accrochages et tensions dans l’air.

Pour les manifestants, des chaises cassées ne valent pas la vie de leur camarade (Arsène) mort mystérieusement. C’est pourquoi, se dissent-ils prêts à répondre de leur acte partout où il le faut et surtout qu’il ne sera pas question pour eux de payer le moindre centime pour des chaises chassées.

Notons que quelques parents de ces élèves ont été convoqués à la brigade-ville de Gendarmerie de Logoualé où ils ont été entendus le mardi 21 mai dernier. Ceux-ci ont été sommés de payer pour les chaises cassées et cela en l’absence des différents mis en cause.

Doumbia Bala Moïse

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