Acculé, le gouvernement suspend « temporairement » ses nouveaux tarifs à l’abattoir d’Abidjan

Edwige FIENDE

Le gouvernement en Côte-d’Ivoire a annoncé samedi « la suspension temporaire » des nouveaux tarifs d’abattage fixés à 22.000 FCFA après la mise en service de la nouvelle salle d’abattage de l’abattoir de Port-Bouët, au sud d’Abidjan, après une grève des chevillards qui a entraîné une pénurie de viande et une hausse des prix sur les marchés .

Depuis le 22 mai, les chevillards, membres du collectif des bouchers de Côte d’Ivoire, observent une grève pour protester contre l’application des ces nouveaux tarifs fixés à 22.000 FCFA pour les bœufs et 3.000 FCFA pour les moutons, évoquant une hausse des prix d’abattage.

Suite à une réunion en vue de trouver « des solutions immédiates », le gouvernement a décidé de « la suspension temporaire de l’application des nouveaux tarifs, y compris les taxes d’abattage et d’inspection sanitaire, pour une période transitoire d’un mois, à compter du 1er juin », indique une note signée du directeur de cabinet du Premier ministre Emmanuel Ahoutou Koffi.

Le gouvernement a annoncé la mise en place d’un groupe de travail « en vue de proposer au Premier ministre, un nouveau tarif d’abattage ».

Selon le district d’Abidjan, les 22.000 FCFA prennent en compte le coût de la rénovation de l’abattoir. Plus de 18 milliards FCFA ont été investis pour la rénovation de l’abattoir de Port-Bouët dans le cadre d’un partenariat public-privé.

Quelques heures après la diffusion de ce communiqué du gouvernement, les chevillards ont appelé à la reprise, assurant que le kilogramme de la viande de bœuf qui avait connu une légère hausse sera rétabli à 2.000 FCFA à l’abattoir, 2.200 FCFA sur les marchés et 2.300 FCFA dans les communes reculées.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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