Éducation Côte-d’Ivoire: Les enseignants de la COSEFCI lèvent leur mot d’ordre de rétention de notes (AG)

Les enseignants membres de la COSEFCI(coalition du secteur Education /Formation de Côte d’Ivoire ) se sont concertés ce dimanche 2 juin 2019 à Yopougon au cours d’une assemblée générale (AG). Rencontre au cours de laquelle ils ont levé leur mot d’ordre de rétention de notes. Concertation qui s’est déroulée en présence d’autres corporations syndicales dont la CNEC, le Synaparci et la Fesaefci .

C’est sous une forte pluie que M Pacôme Attaby et ses proches collaborateurs de la COSEFCI ont échangé avec la base sur la conduite à tenir quant à la poursuite de la rétention des notes et la tenue des examens et compositions de fin d’année scolaire.
Avant d’entrer dans le déroulé de l’AG, un hommage solennel a été rendu à un des leurs, Gogbeu Adolphe, professeur d’Anglais à San Pedro, qui a brutalement rendu l’âme le jeudi 23 mai 2019, chemin faisant à son lieu de service en compagnie du porte-parole Pacôme Attaby. Les obsèques sont annoncées pour les 14 et 15 juin 2019 dans ladite localité. Cérémonies funéraires qui seront précédées d’une veillée académique selon le porte parole.

C’est à la suite d’un vote de l’assemblée (45 pour la cessation de la rétention des notes et 5 contre) qu’une déclaration finale a été lue par le porte-parole Pacôme Attaby : « bien qu’aucune de ses revendications n’a pour l’heure trouvé solution, et pour montrer une énième fois sa bonne foi, la Cosefci prend à témoin l’opinion internationale, la population ivoirienne, les différents médiateurs, les associations de parents d’élèves et associations d’élèves pour suspendre durant trois mois son mot d’ordre de rétention des notes ». Cette décision selon le porte-parole des enseignants, se justifie sur la base de certains faits : « Considérant les engagements forts pris par les nombreux médiateurs intervenant dans cette crise sociale qui oppose le gouvernement aux enseignants ivoiriens ; prenant en compte le plaidoyer de la Primature visant à suspendre la rétention des notes et l’instauration consensuelle d’un climat apaisé afin qu’elle apporte des solutions à nos revendications, déclare que la Cosefci ne se fera pas complice d’un désastre du système éducatif ivoirien… Comme le souhaite certaines autorités. » A- t-il fait savoir.
Par cet élan de décrispation du milieu éducatif, le premier responsable de cette faitière syndicale a appelé l’ensemble des enseignants à « s’impliquer dans la tenue des examens et compositions de fin d’année scolaire. »

Revenant sur les revendications restées toujours insatisfaites, la COSEFCI au cours de cette AG, a interpellé le Gouvernement en lui demandant « de faire preuve de responsabilité en apportant rapidement des solutions acceptables aux revendications sociales des enseignants ivoiriens ; de renforcer l’Etat de droit en Côte d’Ivoire par le respect du droit syndical et l’abandon immédiat et sans conditions des options répressives de l’exercice légale de ce droit syndical car ses options ne font que mettre en péril la démocratie sociale de notre pays ; de reverser immédiatement les salaires illégalement suspendus par abus d’autorités »
Par ailleurs, une clarification a été portée à l’ensemble des enseignants sur le blocage de salaires de près de 1500 enseignants et leur radiation des effectifs de la Fonction publique. En effet, pour M. Attaby , il était nullement question du blocage de leurs salaires du mois de mai, mais d’un blocage de sept(7) jours. Pratique qu’il a dénoncée comme étant une injustice. Car pour lui, la Cosefci l’a fait savoir au Ministère de la Fonction publique. Il a donc rassuré ses camarades que les salaires seront reversés sur la base des ponctions normales. Il a par ailleurs, démenti et condamné les rumeurs qui font état de la radiation de ces 1 500 enseignants des répertoires de la Fonction publique.

Lors de cette AG, la Cosefci a reçu le soutien d’autres syndicats dont le Synaparci (Syndicat nationale des agents des parcs et réserves de Côte d’Ivoire) par la voix de son secrétaire général, la Fédération des syndicats des agents des eaux et forêts de Côte d’Ivoire (Fesaefci) et de la Coordination nationale des enseignants chercheurs et chercheurs (Cnec) conduite par une impressionnante délégation avec à sa tête son secrétaire général et porte-parole Johnson Kouassi.

Guy Lasme.

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