La prison à vie requise contre Bassolé et Diendéré

Manuella YAPI

Le parquet militaire a requis lundi à Ouagadougou la prison à vie contre les deux principaux accusés au procès du putsch manqué en 2015 au Burkina Faso, les généraux Djibrill Bassolé et Gilbert Diendéré, suivie de la « destitution de leurs grades », estimant que tous les faits qui leurs sont reprochés sont « constitués ».

« Qu’il vous plaise de condamner les généraux Bassolé et Diendéré d’une peine d’emprisonnement à vie », a requis le bureau du procureur, réclamant également « la destitution de leurs grades ».

Selon le parquet les infractions reprochées à ces deux accusés, entre autres trahison, coups et blessures, meurtres, complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat (pour Djibrill Bassolé) et attentat à la sûreté de l’Etat (en ce qui concerne Gilbert Diendéré), sont « établies en faits et en droits ».

« Quand vous avez commis les actes les plus graves et que vous n’avez fait aucun repenti, vous ne pouvez qu’espérer les peines les plus graves », a réagi l’un des avocats de la partie civile, Maître Hervé Kam, estimant que « ce n’est que la peine maximale qui peut être requise » contre les deux principaux accusés, face à la presse.

Le parquet a requis des peines allant de 15 mois avec sursis à la prison à vie, en passant par des peines de cinq ans avec sursis, puis deux, cinq, sept, 15 et 25 ans fermes à l’encontre des 83 accusés poursuivis (il a été suggéré de « déclarer l’action éteinte » contre un accusé décédé).

MYA

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