Le PDCI n’est pas un parti de haine et de vengeance », assure Bombet, son vice-président (vidéo)

Serge Alain KOFFI

Le vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Emile Constant Bombet, a assuré mercredi que sa formation politique, n’est “pas un parti de haine et de vengeance’’ comme le soutient le camp présidentiel après les récents propos à polémique du patron du parti Henri Konan Bédié sur les étrangers.

“Le PDCI n’est un parti de haine et de vengeance. Evitons les polémiques. Il faut que nous renforcions notre démarche pour 2020’’, a affirmé M. Bombet, face à de nombreux militants, lors d’une cérémonie à Cocody, au siège du parti, fondé par le premier président ivoirien Félix Houphouët-Boigny.

Orateur principal d’une conférence publique dont le thème était “l’Houphouetisme, un patrimoine national à pérenniser’’, l’ex-ministre de l’Intérieur sous Houphouët-Boigny d’abord et ensuite sous l’ancien chef de l’Etat Konan Bédié a souligné les qualités d’“humilité’’ et de “sagesse’’ du père de la nation.

Dans une approche définitionnelle, il a qualifié l’Houphouetisme de “doctrine politique’’ dont “la flamme demeure au PDCI’’

En allusion au Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le nouveau parti présidentiel, il a appelé a faire la distinction entre les “Houphouetistes’’ et les “Houphouesiens’’ qui, selon lui, “travestissent la pensée sociale’’ de Félix Houphouët-Boigny.

Devant des délégués de son parti qu’il recevait le 05 juin dans sa résidence de Daoukro, Henri Konan Bédié avait déclaré: “Actuellement, on fait en sorte que l’Ivoirien soit étranger chez lui. Mais les Ivoiriens n’accepteront jamais cela’’.

Dans cette intervention filmée et diffusée sur le site internet du PDCI, il avait aussi incriminé “des étrangers armés’’ présents en Côte d’Ivoire. “Le moment venu, nous agirons, pour empêcher ce hold-up sur la Côte d’Ivoire sous le couvert d’orpaillage’’, avait-il ajouté, évoquant “d’autres (étrangers) qu’on fait venir clandestinement’’ et à qui “on fait faire des papiers’’, possiblement pour “fausser les élections de 2020’’.

Depuis, ses propos ont suscité une polémique et ses adversaires l’accusent de vouloir instrumentaliser les questions identitaires et foncières, à un peu plus d’un an de la prochaine élection présidentielle d’octobre 2020.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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