Reforme de la CEI en Côte-d’Ivoire: Kouakou Krah (FPI) annonce le retrait des « guides » religieux de la commission électorale

Serge Alain KOFFI

La frange du Front populaire ivoirien (FPI) dirigée par Pascal Affi N’guessan, qui participe aux discussions pour la reforme de la Commission électorale indépendante (CEI), a annoncé mardi que le gouvernement et l’opposition s’étaient accordés sur le retrait de la CEI des guides religieux et des représentants des institutions sauf celui de la présidence de la République et du ministère de l’Intérieur.

“Apres ces échanges entre comités de haut niveau, nous avons obtenu des points de convergence notamment le retrait de toutes les institutions sauf le représentant de la présidence de la République et du ministère de l’Intérieur’’, a annoncé le vice-président, en charge des questions électorales Kouakou Krah, lors d’une conférence de presse qu’il a conjointement animée avec le secrétaire général Issiaka Sangaré.

Faisant le point des discussions en cours (et qui touchent à leur fin) avec le gouvernement pour la reforme de la CEI, réclamée depuis de longues années par l’opposition, M. Kouakou Krah a également annoncé “le retrait’’ de la commission “des guides religieux pour respecter la laïcité’’.

Autre point de convergence qui devrait être pris en compte, selon lui, dans la prochaine configuration de la CEI, c’est “l’équilibre entre les trois entités (mouvance présidentielle, Partis d’opposition et Société civile’’

Dans sa composition actuelle, le bureau de la CEI compte 17 membres soit quatre issus de la mouvance présidentielle, quatre de l’opposition, cinq au titre des institutions de la République et quatre de la société civile dont le représentant du Conseil supérieur des imams et celui de la Conférence des évêques catholiques de Côte d’Ivoire.

Selon le vice-président du FPI, le gouvernement aurait également marqué son accord sur le principe de poursuivre les discussions sur les conditions générales des élections, allant jusqu’à la refonte du Conseil constitutionnel, du code et du découpage électoral.

Il a toutefois indiqué, que le dialogue achoppait sur deux points de divergence: le “maintien des représentants du Président de la République et du ministère de l’Intérieur’’ et la “question des voix délibératives et consultatives’’ au sein de la commission.

Saluant ce “minimum acquis’’ obtenu, M. Sangaré a appelé le reste de l’opposition, qui boycotte depuis quelques semaines les réunions convoquées par le gouvernement, “à ne pas refuser la porte ouverte du dialogue’’.

SKO

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