Commission électorale en Côte-d’Ivoire: La Poeci (Ong) dit noter « des acquis », contrairement à l’opposition

Serge Alain KOFFI

La Plateforme de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (POECI), une organisation de la société civile, a appelé lundi le gouvernement ivoirien “à poursuivre les discussions’’ avec l’opposition pour une reforme en profondeur de la Commission électorale indépendante (CEI), à un an de la prochaine élection présidentielle.

“La POECI encourage le Gouvernement à poursuivre les discussions sur les conditions générales des élections, incluant les questions relatives au code électoral, au découpage et à la cartographie électorale, à la liste électorale, aux contentieux des élections et à l’environnement sociopolitique des élections, de façon inclusive et consensuelle, en vue d’aboutir à des élections crédibles et apaisées en 2020’’, a écrit l’organisation dans un communiqué signé de son secrétaire général Adjoumani Kouamé Pierre.

Spécialisée sur les questions d’observation électorale, la POECI a pris part aux discussions, ouvertes en janvier par le gouvernement et qui a abouti le 03 juillet (par l’adoption en conseil des ministres d’un projet de loi) à une simple recomposition de la CEI. Au grand dam de l’opposition qui exigeait en revanche une reforme profonde de la Commission, allant jusqu’à la refonte du code et du découpage électoral.

Mais contrairement à l’opposition, la POECI dit noter “des acquis’’ dans la nouvelle composition de la Commission publiée par le gouvernement. Selon elle, ceux-ci portent sur cinq points: “l’augmentation du nombre de représentants issus des organisations de la société civile qui passe d’un à quatre ; Le retrait du représentant de l’assemblée Nationale; Le retrait du représentant du ministère de l’économie et des finances; Le retrait des confessions religieuses; L’inéligibilité du représentant du président de la république et du ministre de l’intérieur au poste du Président de la CEI’’.

La POECI dénonce également “la désignation d’un représentant du Conseil National des Droits de l’Homme au sein de la CEI pour le compte de la Société civile’’. Car selon elle, “le Conseil qui est une Autorité administrative indépendante ne devrait pas figurer au nombre des organisations de la Société civile’’.

15 membres au total. Parmi eux, trois représentants du parti au pouvoir, trois de l’opposition, six de la société civile, un du conseil supérieur de la magistrature, auxquels s’ajoutent un membre nommé par le président de la République et un par le ministre de l’Intérieur.

Pour l’opposition qui réclamait une réforme profonde, la future Commission électorale prévue par le projet de loi du gouvernement, publié le 03 juillet ne sera pas plus indépendante que la précédente.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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