La Côte-d’Ivoire adopte un nouveau code forestier

La Côte d’Ivoire vient d’adopter un nouveau code forestier, un arsenal destiné à reboiser un pays qui a perdu plus des trois-quarts de ses forêts. Ce nouveau code associe les planteurs et les industriels à cet objectif. Les sanctions sont également renforcées.

16 millions d’hectares en 1960 contre 3,4 millions en 2018. En moins de 60 ans, la Côte d’Ivoire a perdu 80% de ses forêts. Les responsables sont connus : il s’agit de l’exploitation forestière, de l’agriculture extensive, des feux de brousse mal maîtrisés et de l’incapacité des autorités à protéger les forêts ivoiriennes.

L’objectif désormais est d’inverser cette tendance mais le gouvernement fait le choix d’associer les opérateurs économiques à cette politique de reforestation.

Le nouveau code fait donc la part belle à l’agroforesterie qui permet aux producteurs de cacao, par exemple, de bénéficier de la richesse des sols forestiers tout en préservant la forêt. Des concessions seront accordées aux industriels ou encore aux petits planteurs pour pratiquer des cultures pérennes qui se traduisent par 24 ans pour le Cacao et 40 ans pour l’hévéa. A charge à l’exploitant d’entretenir aussi la forêt, en reboisant.

Aujourd’hui, selon les statistiques officielles, un quart de la production de cacao, soit 500 000 tonnes, viendrait des forêts classées, des parcs ou des réserves.

Si certaines forêts seront ainsi partiellement ouvertes à l’activité, d’autres seront fermées à toute présence humaine.

D’ailleurs, la loi durcit aussi les sanctions contre les occupations illégales des zones réservées.

Les peines maximales sont portées de un à cinq ans de prison et de 100 000 à 50 millions de francs CFA d’amendes.

RFI

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