Côte-d’Ivoire: Les partis absents aux négociations sur la commission électorale «anticipent leur défaite de 2020″ (Gon)

Jean-Marc BOUAZO

Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a estimé samedi que la recomposition de la Commission élection indépendante (CEI, organe en charge des élections en Côte d’Ivoire) « a amené certains acteurs politiques à anticiper leur défaite de 2020 » en se retirant « du dialogue », à une cérémonie à Ferké (nord).

« Nous constatons que la recomposition du paysage politique de notre pays (…) a amené certains acteurs politiques à anticiper leur défaite en 2020 », a déclaré M. Gon Coulibaly, lors d’une cérémonie d’hommage au chef de l’Etat, AlassaneOuattara.

Le gouvernement a ouvert le 21 janvier des consultations pour la réforme de la CEI conformément à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme qui a ordonné à la Côte d’Ivoire de rendre la commission conforme aux instruments internationaux.

Le 4 juillet, le gouvernement a dévoilé la nouvelle composition de la CEI avec 15 membres pour la commission centrale contre 17 dans l’ancienne, 7 pour le bureau et 7 pour chacune des commissions locales.

Selon le nouveau format de cette institution qui intervient cinq mois après le début des discutions avec les partis politiques et la société civile, la commission centrale comprend désormais « un représentant du président de la République, un représentant du ministre de l’Intérieur, six de la société civile, un du conseil supérieur de la magistrature, trois des partis au pouvoir et 3 des partis de l’opposition ».

Le 19 juillet, les partis politiques de l’opposition qui exigent depuis une réforme profonde de la Commission électorale dont les consultations ont été entamées en janvier, ont accusé le gouvernement de vouloir faire « un passage en force » lors de la présidentielle en 2020.

Certaines formations politiques de l’opposition, dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), se sont retirées du dialogue.

Le retrait de ces partis démontre « leur faiblesse », a dit le Premier ministre, ajoutant que « le dialogue (est) l’arme de forts ».

Dans son arrêt du 18 novembre 2016, la Cour africaine des droits de l’homme a ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire de « modifier la loi (…) relative à la Commission électorale indépendante pour la rendre conforme aux instruments » internationaux, après avoir « conclu que (sa) composition (…) est déséquilibrée en faveur du pouvoir ».

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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