« Avec Ouattara, la Constitution est devenue un périodique comme Fraternité matin », affirme Koulibaly

Hamsatou ANABO

Le fondateur du parti Liberté pour la démocratie (LIDER, opposition) Mamadou Koulibaly, a affirmé mercredi qu’ »avec (le président ivoirien) Alassane Ouattara, la Constitution est devenue un périodique comme Frat Mat », dans une publication sur sa page Facebook.

« Avec Ouattara, la Constitution est devenue périodique comme Frat mat (journal de l’Etat), avec chaque jour sa nouveauté pour assurer sa propagande personnelle », a dit M. Koulibaly, après une interview du chef de l’Etat diffusée mardi au JT de 20H de la télévision nationale (RTI), à la veille du 59e anniversaire de l’indépendance du pays.

Selon lui, « (la Constitution) au lieu d’être une institution écrite par le peuple pour la durée avec l’objectif de construire une nation ».

M. Ouattara avait affirmé qu' »il est clair qu’il y a des choses à modifier dans la Constitution, mais ce n’est pas pour recaler des candidats ».

L’ancien président de l’Assemblée nationale a aussi indiqué que « la Constitution a (été) rédigé et adoptée (par Alassane Ouattara) tout seul dans son coin il y a moins de trois ans ».

La nouvelle Constitution dont les innovations majeures sont l’institution d’un sénat et d’un poste de vice-président avait été approuvée par référendum en octobre 2017 avec un taux de 93,42 %.

« Ouattara impose son diktat

Le fondateur du parti Liberté pour la démocratie (LIDER, opposition) Mamadou Koulibaly, a estimé mercredi que la reforme de la Commission électorale indépendante (CEI, chargée des élections), le président ivoirien Alassane Ouattara « impose son diktat » , dans une publication sur sa page Facebook

« Ouattara qui se prétend libéral impose comme d’habitude son diktat à des populations semblant avoir oublié que ce sont leurs impôts qui financent ladite commission », a écrit M. Koulibaly.

Mardi, lors d’une interview diffusée sur de la télévision nationale (RTI), à la veille du 59e anniversaire de l’indépendance du pays, Alassane Ouattara avait affirmé qu’il promulguera la loi sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI, chargée des élections), adoptée le 30 juillet par l’Assemblée nationale, en dépit des réserves de l’opposition.

Le Sénat avait adopté la loi sur la recomposition de la CEI vendredi, soit trois jours après le vote du même texte par l’Assemblée nationale, réunie en plénière.

« A partir du moment où l’Assemble nationale et le Sénat ont voté, il n’y a plus de discussions’’, a tranché M. Ouattara, précisant que “ce dossier est bouclé ».

La nouvelle CEI comprend 15 membres, contre 17 auparavant : le parti présidentiel et l’opposition auront chacun trois représentants, il y aura également six représentants de la société civile, un de la magistrature, un représentant du président de la République et enfin un représentant du ministère de l’Intérieur.

Pour l’opposition, qui dénonce une surreprésentation du pouvoir, les deux dernières cités et une personnalité proposée par le Conseil nationale des Droits de l’homme (au titre de la société civile) au sein de la Commission sont en réalité des représentants du gouvernement.

Dans un arrêt en date de novembre 2016, la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), avait « ordonné » au gouvernement ivoirien de rendre conforme sa loi électorale aux instruments internationaux.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

Commentaires Facebook