Procès Putsch au Burkina: Le tribunal militaire déboute un avocat

Edwige FIENDE

Le tribunal militaire a débouté mercredi Me Alexandre Sandwidi, conseil de trois accusés au procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015 au Burkina, qui avait remis en cause le régime de la transition et demandé au juge de surseoir à statuer et saisir le Conseil constitutionnel.

« Le Tribunal » a jugé « recevable l’exception d’inconstitutionnalité » soulevée par Me Sandwidi, mais a décidé de ne « pas surseoir à statuer », selon la décision lue par le président du tribunal, à la reprise du procès mercredi.

Dans sa requête mardi, Me Alexandre Sandwidi, avocat du sergent-chef Roger Koussoubé, caporal Nebié Abdoul Nafion et du soldat de 1ère classe Amadou Zongo, avait estimé qu’on ne pouvait pas poursuivre ses clients pour « attentat à la sûreté de l’Etat », le régime de la transition n’étant « pas légal ».

Il avait alors demandé au juge de surseoir à statuer et saisir le Conseil constitutionnel pour trancher.

Après le rejet de sa requête, Me Sandwidi a poursuivi ses plaidoiries pour Nebié Abdoul Nafion et Amadou Zongo, poursuivis entre autres pour « complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires ».

Pour lui, « l’infraction d’attentat à la sureté de l’Etat doit être considérée comme n’ayant pas existé, car il peut avoir d’attentat qu’un complot avec pour objectif le changement du régime, or c’était un régime illégal ».

Ces deux soldats « ne peuvent être » non plus « complices parce qu’ayant intervenu après la proclamation » du coup d’Etat et « ils ont exécuté des ordres illégaux ».

« On aurait pu finir ce procès sans les juger, car personne ne les met en cause », a relevé l’avocat.

Selon lui, les réquisitions « ne tiennent pas compte des débats contradictoires », s’interrogeant si parquet ne les avait pas rédigé « avant le procès »

Il plaidé pour finir l’acquittement de Nebié Abdoul Nafion et Amadou Zongo, les infractions n’étant pas constituées.

EFI

Commentaires Facebook