« Cette loi sur la commission électorale est une bombe à retardement » en Côte-d’Ivoire

Le lundi 5 Août 2019, le Chef de l’Etat ivoirien Alassane OUATTARA a tenu à
promulguer sa nouvelle « LOI N°2019-708 DU 05 AOUT 2019 PORTANT
RECOMPOSITION DE LA COMMISSION ELECTORALE INDEPENDANTE ».

En faisant fi de l’Arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des
Peuples ;

En méprisant les principaux partis d’opposition, notamment l’Ensemble pour la
Démocratie et Souveraineté (EDS) et le PDCI-RDA ;
En ignorant des ONG significatives de la Société civile ivoirienne.
POUR M. Alassane OUATTARA, sa démarche et son obstination à gouverner
envers et contre la Réconciliation et la Paix sociale obéiraient au principe de la
démocratie selon lequel la Majorité gouverne (comme elle l’entend) et les
autres s’opposent.

Face à une telle attitude du Chef de l’Etat ivoirien, qui cristallise les
antagonismes et qui expose surtout la Côte d’Ivoire et ses habitants à
une autre guerre électorale d’ici 2020,

La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie
politique) fait quelques précisions et lance un appel à la Communauté
internationale.

La FIDHOP précise que l’Arrêt de la Cour Africaine des Droits de
l’Homme et des Peuples est une Décision de justice non négociable,
s’imposant à l’Etat de Côte d’Ivoire, à son Président et à son
Gouvernement !

La FIDHOP félicite donc les partis de l’opposition ivoirienne qui ont saisi (de
nouveau) la Cour Africaine, à l’effet de se prononcer sur cette nouvelle Loi-
Ouattara ; ces partis ont ainsi préservé la Paix sociale dans le pays.
La FIDHOP lance cet Appel pressant à la Communauté internationale :
Chers Membres de la CEDEAO, de l’UNION AFRICAINE, de l’UNION
EUROPEENNE, de l’ONU, au regard du caractère international de la
Décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples,
c’est maintenant qu’il vous faut agir, pour préserver la Côte d’Ivoire du
pire ! Plutôt que d’envoyer des émissaires jouer les « Médecins après la
mort ».

La FIDHOP rappelle toutefois à M. Alassane OUATTARA ce qui suit.
Depuis le 11 Avril 2011, la Côte d’Ivoire n’est plus une République
démocratique normale ! Puisque seuls les vainqueurs de la guerre de 2010-
2011 règnent sur le pays jusqu’à ce jour ; tandis que les vaincus sont réduits
au néant et subissent la justice des vainqueurs.
Or, ce n’est pas démocratique que d’avoir un Parlement d’un seul parti ;
Ce n’est pas démocratique que le Chef de l’Etat nomme des Sénateurs ;
Ce n’est pas démocratique que de gouverner un pays par « rattrapage
ethnique », perceptible dans toute l’Administration ivoirienne ;
Pire, la Démocratie s’est écroulée en Côte d’Ivoire, depuis l’adoption d’une
Constitution non consensuelle dont plus de la moitié du Peuple n’a pas
participé au vote.

D’où la nécessité de bâtir une CÔTE D’IVOIRE NOUVELLE, dès 2020 !

Fait à PARIS, le 17 Août 2019
Dr BOGA SAKO GERVAIS

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