Côte-d’Ivoire: L’Hypnotic, le pub d’Arafat DJ à l’épreuve de sa disparition (reportage)

Edwige FIENDE

Un poster de DJ Arafat collé à la cabine DJ avec en légende « DJ Arafat forever » visible dès l’entrée de L’Hypnotic Pub, bar situé à la rue Paul Langevin de la Zone 4, dans la commune de Marcory (Abidjan sud), rappelle la présence de l’artiste de l’icône du coupé-décalé dans l’établissement, où il avait l’habitude de « s’amuser ».

Des soirées à thème avec « DJ Arafat aux platines » ne manquaient pas et attiraient les clients.

Mais depuis son décès le 12 août, « tout a pris un coup et les gens ne viennent plus trop », confie Ali le Code, l’ami du Daïshikan (l’un des surnoms de l’artiste) qui gérait le bar.

« C’est dans ce bar », ouvert en juillet « qu’il venait s’amuser », ajoute t-il.

Ce vendredi à 19H00 (GMT et locale), des chaises placées autour de tables rondes dans un décor lumineux, les boissons posées sur des étagères derrière le comptoir, attendaient les habitués de l’Hypnotic Pub.

Une équipe d’une dizaine de personnes qui croient toujours en l’activité ont décidé de « travailler plus ». Des DJ en vogue sont en attraction pour attirer la clientèle.

Le 06 septembre, une soirée en hommage à DJ Arafat avait refusé du « monde ». « Maintenant, il faut qu’on travaille plus », affirme Ali le Code, optimiste.

Sécurité

Si les Forces de défense et de sécurité déployées au Groupement 4000 D à Cocody (Est d’Abidjan) où vivait Ange Didier Houon, ne sont plus visibles, le dispositif sécuritaire au cimetière de Williamsville n’a pas été levé.

Une trentaine d’éléments en tenue dont certains armés sont postés à l’entrée et l’intérieur du cimetière, refermé après l’inhumation du Yorobo (l’un des surnoms d’Arafat).

Enquête

Le 02 septembre, La police ivoirienne avait publié 15 photos de suspects suite à la profanation de la tombe de l’artiste, et les invitait « à se présenter » s’ils se reconnaissaient.

Peu après l’inhumation l’icône du coupé-décalé le 31 août, des individus avaient saccagé sa tombe, l’avaient ouverte, puis manipulé sa dépouille.

Le procureur de la République Richard Adou annonçait le 04 septembre le déferrement d’une dizaine de personnes sur 12 premières interpellées. Certaines personnes ont également été interpellées, après l’appel à témoins de la police.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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