Déjà détenteur d’un passeport diplomatique, Soro annonce avoir « reçu » son passeport ordinaire

Manuella YAPI

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, candidat déclaré à la présidentielle de 2020, a annoncé samedi à Milan avoir « reçu » son passeport « après deux mois de blocage que rien ne justifiait », lors d’une rencontre avec ses partisans.

‘J’ai reçu mon passeport (…) après deux mois de blocage que rien ne justifiait », a dit M. Soro, expliquant avoir été soupçonné d’être « en contact avec le Hezbollah », un groupe islamiste et parti politique libanais.

Le président du mouvement Générations et peuples solidaires (GPS) a accusé, sans le nommer, un de ses détracteurs d’avoir fait croire au président Alassane Ouattara qu’il avait « déclaré (son) passeport perdu pour ne pas qu’on voie les cachets (du) pays » où il aurait rencontré le Hezbollah.

« Ils ont bloqué mon passeport parce qu’ils étaient en train de nourrir le FBI (Bureau fédéral d’enquête américain, principal service de renseignements aux Etats-Unis) contre moi, pour qu’il fasse une enquête », a poursuivi Guillaume Soro, soutenant qu’il ne peut être « djihadiste » parce que « chrétien catholique ».

Le 12 octobre, lors d’une rencontre avec ses partisans à Valence, l’ancien président de l’Assemblée nationale a révélé avoir été « interdit d’avoir un passeport sans explication ».

En réaction, le porte-parole du gouvernement Sidi Touré a déploré le 24 octobre une « tentative de manipulation de l’information » de la part de M. Soro et assuré que ce dernier allait se voir délivrer ce document « comme tout le monde », lors d’une visite à Alerte info.

Selon le groupe parlementaire Rassemblement dont il est membre, le leader de Gps était frappé depuis « août » par « une interdiction » de délivrance de son passeport.

La force de Gbagbo résidera dans sa capacité à rassembler le FPI » (Soro)

Manuella YAPI
L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, a affimé samedi à Milan que « la force » de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, libéré sous condition depuis son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), « résidera dans sa capacité à rassembler » son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), en proie à une crise interne depuis plus de cinq ans.

« C’est l’union qui fait la force et la force de Gbagbo résidera dans sa capacité à rassembler le Fpi, à rappeler Affi N’guessan, Simone Gbagbo (et) tous ceux qui sont fâchés », a dit M. Soro, estimant que l’ex-président n’a pas recouvré la liberté totale « à cause (des) divisions », lors d’une rencontre avec ses militants dénommée « Crush party ».

Selon lui, le leader du Fpi gagnerait à « se réconcilier » avec ses adversaires internes et « rassembler ses lieutenants » dont « Mamadou Koulibaly », afin de « ressouder son camp », car les dissensions « retardent (sa) libération ».

« Si on veut sauver ce pays, il faut que Gbagbo sorte (…). Je ne me pose pas en donneur de leçons, mais s’il ne fait pas l’union sacrée autour de sa personne, il va (rester) en prison », a poursuivi Guillaume Soro, non sans relever que cette union souhaitée pourra « faciliter la tâche » à l’opposition et lui permettre de parler d’une même voix.

Après la chute de Laurent Gbagbo à l’issue de la crise postélectorale (fin 2010 à début 2011) l’ancien président de l’Assemblée nationale Mamadou Koulibaly a quitté le parti suite à des divergences pour créer le sien, dénommé Liberté et démocratie pour la République (LIDER).

Soupçonné d’être de connivence avec de pouvoir, le président légal du parti Affi N’guessan, fait quant à lui face à une fronde depuis 2014 qui était menée par feu Aboudrahamane Sangaré (ami de longue date de M. Gbagbo).

La fronde, que Simone Gbagbo a rejoint dès sa libération en août 2018, a exclu M. Affi du parti en 2015 et considèrent depuis lors Laurent Gbagbo comme son président.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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