Mamadou Koulibaly veut le démarrage de l’enrôlement pour éviter une « crise préélectorale » en Côte-d’Ivoire

Manuella YAPI

Mamadou koulibaly, candidat déclaré à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire et fondateur de Liberté et démocratie pour la République (LIDER, opposition) a demandé jeudi le démarrage de l’enrôlement pour permettre à tous les citoyens en âge de voter de s’exprimer et éviter ainsi une « crise préélectorale », dans une vidéo.

Estimant que le climat politique actuel « rappelle l’ambiance de 2009 » où chaque camp prétendait avoir « déjà enrôlé sur des listes propres à lui un certain nombre d’électeurs », M. Koulibaly a souhaité que « la liste électorale soit ouverte maintenant (et) pour au moins les six et sept mois à venir », dans sa tribune hebdomadaire sur la toile dénommée « Jeudi c’est Koulibaly ».

« Selon la Constitution, l’enrôlement doit être quelque chose de permanent. Il ne faut pas attendre qu’on soit en octobre 2020 pour ouvrir la liste électorale pour une semaine (…). Si nous continuons à vouloir berner l’opinion, à vouloir tricher, ce n’est pas une crise postélectorale que nous allons avoir en Côte d’Ivoire en 2020, mais plutôt une crise préélectorale », a-t-il prévenu.

Le candidat de Lider a suggéré que la liste électorale soit ouverte dans les préfectures, les sous-préfectures, les mairies, pour que ces lieux d’enrôlement soient le plus proche des populations », relevant que « 12 millions de personnes à peu près » sont en âge de voter selon le « recensement général » de la population, quand « la liste électorale effective est à 6,5 millions » d’électeurs.

« Laisser des gens devenir président avec 1,3 million ou 1,4 million de voix alors qu’il y a 12 millions d’électeurs probables dans ce pays sur 25 millions d’habitants, on ne laissera pas faire » et les « populations ne laisseront pas faire les tricheries cette fois encore », a poursuivi Mamadou Koulibaly, invitant les autorités ivoiriennes à faire « les réformes qu’il faut maintenant ».

Outre l’enrôlement, M. Koulibaly a réclamé une commission électorale plus « indépendante » et plaidé pour que le chef de l’Etat ne soit pas « surreprésenté par rapport aux autres candidats ou aux autres partis », afin de parvenir « de façon précoce (à) désamorcer une crise préélectorale qui arrive ».

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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