Donald NGORAN
Soupçonné d’être de connivence avec les terroristes, l’ex-ministre burkinabè des Affaires étrangères, le général Djibrill Bassolé, a dénoncé lundi les accusations « graves et diffamatoires » du coordonateur de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) Clément Sawadogo portées à son encontre, dans une lettre ouverte adressée au président Roch Kaboré.
Le 21 novembre, lors d’une conférence de presse, M. Sawadogo a invité l’opposition politique burkinabè à s’adresser à « Djibrill Bassolé, qui a une liste de djihadistes qui pouvaient agir à son service », évoquant les auteurs des attaques terroristes.
« Ces accusations publiques portées à la connaissance de l’opinion par Clément Sawadogo sont si graves et diffamatoires qu’elles mériteraient de faire l’objet d’une plainte en justice de ma part », a réagi M. Bassolé dans une lettre ouverte adressée au président burkinabè.
Pour le général, « ces accusations officielles formulées par l’APMP et relatives à sa supposée implication dans les attaques terroristes sont faites pour continuer à ternir (son) image et (le) priver de ses droits les plus basiques », invitant Roch Kaboré à « ramener à la raison les auteurs de ces accusations récurrentes et sans fondement ».
Début septembre les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, les deux principaux accusés au procès du putsch manqué de 2015, ont été condamnés respectivement à 20 ans et 10 ans de prison ferme par le tribunal militaire.
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