Trois élèves tués dans les violences pour « anticiper » les congés de Noël (ministre)

Manuella YAPI

Une élève en classe de seconde (2nde) a été tuée dans la matinée à Dimbokro (Centre) en Côte d’Ivoire, portant à trois le nombre d’élèves assassinés dans des violences, observées depuis le 05 décembre, visant à « anticiper » les congés de fin d’année, a déploré mercredi à Abidjan la ministre de l’Education nationale Kandia Camara, lors d’une réunion.

« Depuis le 05 décembre, l’école ivoirienne est secouée par endroits par des manifestations, des violences orchestrées par des élèves » qui ont « décidé d’eux-mêmes de se donner des congés de façon anticipée », a dit Mme Camara, avant d’annoncer que « trois élèves viennent de perdre la vie » dans des « agressions de toutes sortes », face à des parents d’élèves, guides religieux et chefs traditionnels.

Le premier décès rapporté est celui d’un élève en classe de troisième (3e) « éventré par un élève » à Anyama (nord d’Abidjan), suivi du cas d’un élève de Terminale (Tle) « égorgé par un autre élève (…) il y a quelques jours » à Daloa (Centre-ouest) « et ce matin c’est une fille en classe de 2nde qui vient d’être assassinée à Dimbokro », a-t-elle précisé, rappelant que « le calendrier scolaire a été publié depuis la rentrée », en septembre.

La ministre a également évoqué de « nombreux blessés, des casses dans les écoles (…) publiques et privées », citant la localité de Facobly, dans l’ouest du pays, où des « salles de classes ont été incendiées par des élèves ».

« Il y a quelques années c’était un enfant assassiné, c’était de trop. Cette fois en 10 jours, ça fait trois enfants assassinés », a poursuivi Kandia Camara, interpellant les parents face aux agissements des « enfants assassins ».

Les congés scolaires de Noël et du Nouvel an sont prévus du 20 décembre après les cours du soir au 05 janvier 2020.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

Affrontements élèves-policiers Côte-d’Ivoire: Une élève de 2de tuée par balle à Dimbokro, plusieurs blessés

Une élève du lycée moderne de Dimbokro, inscrite en classe de seconde C2, a été tuée par balle ce mercredi, suite à une manifestation orchestrée par les élèves réclamant leur départ en congé anticipé.

Cette manifestation qui a tourné en un affrontement a également occasionné plusieurs blessés dont des forces de l’ordre.

Rappelons qu’hier, en dépit des différentes rencontres, conseils et des assurances données par les autorités administratives, sécuritaires, éducatives et coutumières au cours d’une caravane de sensibilisation sur le phénomène d’anticipation des congés, les élèves ont, à l’aide de caillou, de pierres et explosion de pétards, contraint les chefs d’établissements et les enseignants à abandonner les salles de classe.

Rappelons que le lundi, un élève de terminale avait trouvé la mort dans le même genre de manifestation à Daloa dans le centre ouest du pays.

Avec AIP

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4 réflexions au sujet de “Trois élèves tués dans les violences pour « anticiper » les congés de Noël (ministre)”

  1. Ces boutonneux sont complètements cons, ce qui est un minimum à cet âge ingrat de l’adolescence. Cela donne-t-il le droit à un policier de faire usage de son arme à feu, dotation payée avec l’argent du contribuable ? La suite donnée à cette affaire nous situera, quant au fait de savoir si « l’impunité a pris fin » ou si elle est célébrée, voire promue comme valeur. De mauvais augure pour l’année difficile qui s’annonce si déjà on commence à tirer les enfants comme des lapins.

  2. RIP à ces innocentes victimes.
    La violence à l’école ou le comportement violent et meurtrier de nos enfants dans les écoles doit interpeller tous les acteurs du système éducatif en particulier nous les parents d’élèves.L’école apporte la connaissance mais la bonne éducation doit être dévolue en premier à la famille et secondairement aux éducateurs des établissements scolaires.
    Concernant les décès enregistrés, deux cas sont l’œuvre des élèves et un par homme en arme.Que les enquêtes soient diligentées pour retrouver les responsables de ses meurtres.
    Maintenant pour ceux qui à travers ces événements déduisent la fin horrible terrifiante et morbide voir apocalyptique du pays pendant les futures échéances de 2020 font vraiment preuve d’une paresse intellectuelle. Les actes de violence macabre dans les écoles américaines perpétrés par des élèves ont ils conduits à l’exode du peuple américain en Europe ou en Asie ???Que NON. AU contraire chez eux c’est plutôt un débat et ou un thème de campagne pour qui apportera des solutions.
    Chez nous les oiseaux de mauvaise augure se limitent à leur sempiternelle émotion très très loin de celle d’HELENE.
    Quoi Koita en mode ingérence depuis le Mali après un bref passage au Château Rouge.
    À chacun sa lorgnette !!

  3. Non cher ami, il faut éviter la paresse du raccourci en communiquant du parallélisme à géométrie variable.

    Premièrement. Je te rafraîchis la mémoire sur la sempiternelle litanie de Gbagbo qui aurait utilisé les forces de l’ordre pour mater la population civile, en toute impunité. Si nous sommes sortis de ce paradigme, on aimerait bien le voir au quotidien et cette affaire de lycéenne tuée est l’occasion. En même temps qu’il y a lieu de s’inquiéter quand fatalement l’opposition, déjà en délicatesse avec les autorités en charge de l’élection, manifestera. Quel est le message envoyé, déjà ? Que les forces de l’ordre pourront s’adonner au tir aux pigeons sur les manifestants ? On parle bien de « fin de l’impunité », là, non ?

    Deuxièmement. Le parallélisme est le parallélisme, on n’en fait pas un usage à géométrie variable. Aux Etats-Unis pays que tu cites, un président est sous le coup d’une procédure de destitution. Motif ? Il aurait (remarque que j’utile le conditionnel) usé de sa position, de son poids et de son influence pour faire pression sur un homologue étranger afin de glisser des peaux de banane sous l’adversaire qui pourrait lui ravir son rêve de second mandat. Qu’en est-il chez nous ? La même pression est (serait, conditionnel là aussi) utilisée pour presser la justice internationale contre Gbagbo. Tout comme elle est utilisée pour actionner la justice burkinabé contre Soro. Encore contre le même Soro, le poids, la position et l’influence sont utilisés pour restreindre ses mouvements et lui fermer les portes des palais étrangers. Tu n’es pas sans ignorer ces faits, abondamment relayés par la presse. J’espère que là aussi, ils te parlent ?

    Comme on le dit, tu pointes l’index vers moi tandis que tes 4 autres te désignent, toi. 🙂

  4. « Est ou serait » un mélange de temps ou une perception personnelle venant des saintes écritures d’une presse inféodée ou formatée à la cause.
    C’était Quoi Koïta depuis le Mali après un cours séjour au Château Rouge.Je vous passe l’antenne.
    À chacun sa lorgnette !!

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