Par Connectionivoirienne
Le Pdci et le Fpi de Gbagbo étaient encore face à la presse ce mercredi matin suite à l’arrêté du maire de Yopougon interdisant les manifestations de foule sur l’espace communal jusqu’au 5 janvier 2020. Maurice Kakou Guikahué et Assoa Adou ont informé l’opinion de ce que le meeting de l’opposition n’aura plus lieu à Yopougon mais plutôt à Port-Bouët, commune au sud d’Abidjan, où ils ont obtenu une autorisation communale. La date reste la même, le 21 décembre, seul le lieu change.
Les deux hommes ont appelé leurs militants à faire le plein du stade Seni Fofana de Port-Bouët pour montrer à l’opinion que le pouvoir d’Alassane Ouattara est ultra minoritaire et contre la réconciliation en Côte d’Ivoire.
« Nous informons nos militants que nous ne tomberons pas dans le piège des violences qu’on nous tend », a déclaré Kakou Guikahué lors de ladite conférence. « Le meeting aura lieu et les deux plateformes s’exprimeront mais ce qui se passe me rend triste car on a en face des gens qui ne comprennent pas la démocratie », a contre-attaqué pour sa part Assoa Adou faisant savoir à Koné Kafana maire Rdr de Yopougon que cette commune n’est pas sa propriété privée. « Pour la Côte d’Ivoire c’est assez grave. Ils s’en foutent des lois et des règlements. Si on était en Europe on dirait qu’ils ont le comportement des gens du moyen âge », a-t-il exprimé son indignation faisant à son tour valoir que, quel que soit ce qu’il va se passer, le meeting aura lieu.
« Ce sera une démonstration de force. Sortez nombreux ! Il faut qu’Abidjan se mobilise et qu’on sente qu’il y a du mouvement. N’ayez pas peur », a galvanisé Guikahué tout en invitant le pouvoir à donner un sens à son discours sur le rassemblement des Ivoiriens qu’il prône. Sinon dans la situation actuelle, fait savoir le secrétaire exécutif du Pdci, c’est le Rhdp qui divise la Côte d’Ivoire.
Ce n’est pas fini ! Encore des velléités d’interdiction
Si le Pdci et le Fpi de Gbagbo se gargarisent de ce plan B trouvé en délocalisant leur mobilisation du 21 décembre, le pouvoir n’a pas cependant dit son dernier mot. Des informations récurrentes font état de velléités d’interdiction de ce meeting de Port-Bouët. La commune étant contrôlée par un maire Pdci donc plus conciliant à l’égard des organisateurs, le préfet d’Abidjan ou au plus haut niveau le ministre de l’Intérieur pourrait monter au créneau pour prendre un nouvel arrêté d’interdiction. Cette décision pourrait être prise tard, à la veille du 21 décembre, de sorte à ne pas donner du temps aux organisateurs d’appliquer un plan C.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Vivement que le pouvoir laisse l’opposition tenir son meeting comme ce fut le cas à treichville et yakro. C’est tout à son honneur.