Soro invite Ouattara à faire preuve de « clarté » sur ses propres opérations au Trésor

Manuella YAPI

Accusé de détournement de deniers publics à hauteur d’1,5 milliard de FCFA, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, a invité le chef de l’Etat Alassane Ouattara à faire preuve de « clarté » sur des « opérations financières du Trésor public pour son compte », dans une déclaration lue mercredi à Barcelone.

Lundi, le procureur de la République a annoncé avoir été « saisi d’une plainte par l’agent judiciaire du trésor » contre M. Soro et trois autres personnes pour « détournement de deniers publics, recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux portant sur la somme d’1,5 milliard Fcfa », en rapport avec un opération immobilière.

« En ce qui concerne l’opération immobilière d’une résidence pour le compte d’une SCI, elle s’est effectuée en 2008, du temps où Laurent Gbagbo était président (…) Guillaume Soro, Premier ministre, feu Charles Koffi Diby, ministre de l’Economie et des finances (et) Amon Tanoh, ministre de la Construction », a-t-il fait savoir.

M. Ouattara a par ailleurs été « invité à faire preuve de la même clarté et limpidité, relativement à certaines opérations financières du trésor public pour son compte dans la période équivalente, à savoir quand Laurent Gbagbo était Président, Guillaume Soro, premier ministre, feu Charles Koffi Diby, ministre de l’Economie et des finances, Coulibaly Tiémoko Meyliet directeur de cabinet du Premier, actuel Gouverneur de la BCEAO et Fofana Issiaka, directeur financier de la Primature ».

Le directeur de la communication du président de Générations et peuples solidaires (GPS), Moussa Touré, a annoncé au cours de la journée que le chef de l’Etat « a ordonné (la) saisie » de la résidence de Guillaume Soro à Marcory (Sud d’Abidjan), sur son compte facebook.

Candidat déclaré à la présidentielle de 2020, M. Soro est également visé par un mandat d’arrêt international pour « présomption grave de tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire » ivoirien.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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4 réflexions au sujet de “Soro invite Ouattara à faire preuve de « clarté » sur ses propres opérations au Trésor”

  1. Toi c’est SEXE seulement tu connais, problème qui est sur ta tête dans pays là ne te dit rien

  2. >En ce qui concerne l’opération immobilière d’une résidence pour le compte d’une SCI, elle s’est effectuée en 2008, du temps où Laurent Gbagbo était président

    Même si les faits allégués étaient avérés, n’y a-t-il pas « PRESCRIPTION » ? Si NON, cette poursuite contre Soro est une excellente nouvelle, qui nous rassure quant au fait que les membres du Restaurant actuellement en prédation économique avec les 4 mains sur notre argent, tous rendront gorge demain jusqu’au dernier centime. « Bagarrez sans déchirez les habits », mais si vous saviez le beau spectacle que vous offrez, ainsi que les munitions que vous offrez à la postérité !…

  3. La colère jusqu’aux yeux et la bave à la bouche, certains régimes en Afrique ont perdu tout sens d’éthique, d’honneur et de retenue en poursuivant au-delà du périmètre légal. On en a vu aller jusqu’à violer l’inviolabilité des ambassades et consulats, l’immunité diplomatique, les franchises universitaires, etc. Le colérisme au service de la vindicte et l’envie d’en découdre, d’écraser, de nuire, de réduire à néant fait perdre tout sens de la mesure, de discernement et même le simple calcul devient impossible. On entre là dans les sphères de la réaction instinctive, primale, primaire, et animale. On réagit d’abord, on réfléchira après (un loubard de Koumassi portait le doux sobriquet de « zanimo », comme quoi…).

    En quête d’une raison permettant de mettre Soro, le « sale petit caillou dans la belle chaussure italienne de cuir souple », on déterre une affaire vieille de 11 ans (2008-2019), en ignorant qu’en 2020, au aura passé 10 ans au pouvoir, offrant ainsi le loisir à ses suivant de disséquer les 10 ans d’exercice du pouvoir. Exercice durant lequel l’on aura, inévitablement, goûté quelques unes des quelques arachides grillées : ça ne s’invente pas, on est Houphouétistes, ou on ne l’est pas. A l’aune de l’action en cours, se créé donc un précédent permettant tout, tout et… n’importe quoi. Poursuivez-vous donc, il en restera toujours quelque chose pour l’avenir.

  4. Ça rigole pas chez l’Oncle Sam : si Barack Obama avait utilisé le téléphone du bureau ovale pour appeler Michèle en voyage privé à l’autre bout du monde, il serait tombé sous le coup d’une accusation d’abus de bien sociaux et de détournement. Un sou est un sou, et le voleur d’une limousine encourt la même peine que le voleur d’une boîte d’allumettes. Qui veut trouver des poux dans les cheveux de son prédécesseur au pouvoir, en trouvera forcément. Et comme Houphouët avait décrété que « il ne faut pas regrder dans la bouche de celui qui grille des arachides », tout gouvernant chez nous – d’autant qu’ils se battent becs et ongles pour savoir qui est le plus Houphouétiste – aura inévitablement commis un impair passible de poursuite. Comme par exemple, appeler Blanche Colombe à sa fondation depuis le Palais pour savoir si elle sera présente à la réception d’untel, avec le téléphone payé par le contribuable (Orange-Côte d’Ivoire Telecom conserve tous les relevés). On risque de bien se marrer dans les prochaines années !

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