« Jamais il n’a été question de tenter une quelconque déstabilisation du régime actuel » en Côte-d’Ivoire (Soro)

Manuella YAPI

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, poursuivi pour « tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire », a affirmé mardi que « jamais il n’a été question de tenter une quelconque déstabilisation du régime actuel » et dénoncé un « complot digne des républiques bananières », dans une adresse à l’occasion du Nouvel an.

« Jamais il n’a été question pour la candidat déclaré (à la présidentielle de 2020) que je suis, de tenter une quelconque déstabilisation du pouvoir actuel », s’est défendu M. Soro, évoquant une « opération montée de toutes pièces depuis Abidjan » et un « complot digne des républiques bananières ».

Le procureur de la République Richard Adou a diffusé jeudi à Abidjan un enregistrement sonore dans lequel une voix masculine, attribuée à Guillaume Soro, échange avec un homme a l’accent européen sur l’éventualité d’une « insurrection populaire », ainsi qu’une « puissance de feu » censée intervenir après une campagne de « communication qui va discréditer le régime » en place.

« Ces reliques exhumées en vue de me porter le coup de grâce feront l’objet d’un traitement judiciaire », a annoncé l’ex-président de l’Assemblée nationale, qui a rappelé que la bande audio « maladroitement servie » par le procureur date de 2017 puis assuré que ses « avocats mettront à la disposition du public les échanges de correspondance qui feront foi de (sa) sincérité ».

Guillaume Soro, qui considère le mandat d’arrêt international émis contre lui « comme une trahison », dit subir depuis sa démission en février « de nombreuses attaques du régime » avec « une haine inexpliquée », ajoutant: « il est hélas devenu périlleux d’être opposant en Côte d’Ivoire ».

En ce qui concerne l’accusation de « détournement de deniers publics » portant sur la somme d’1,5 milliard de Fcfa relative à une opération immobilière, M. Soro a souligné que l’achat de sa résidence « a été effectué de façon régulière » en 2008 et fait « sur les fonds de souveraineté ».

Retourné en Europe suite à son retour avorté en Côte d’Ivoire le 23 décembre, l’ex-président de l’Assemblée nationale risque la prison à vie.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

Commentaires Facebook