En Côte-d’Ivoire le président Ouattara annonce un « hommage » national à Wattao

Serge Alain KOFFI

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé lundi à Abidjan qu’un hommage national sera rendu à son “jeune frère’’, le Colonel-major Issiaka Ouattara dit Wattao, décédé aux Etats-Unis.

“J’ai donné des instructions au ministre de la Défense pour que toutes les dispositions soient prises pour que l’armée et nous-mêmes puissions lui rendre hommage pour le travail accompli’’, a dit M. Ouattara, lors de la cérémonie de présentation des vœux de l’armée au palais présidentiel.

M. Ouattara a expliqué avoir “été réveillé à 3heures avec (la) triste nouvelle’’ du “décès de (son) jeune frère’’ Wattao qui avait “des soucis de santé’’.

Ex-chef de guerre de l’ancienne rébellion des Forces nouvelles (FN) ayant combattu pour l’accession de M. Ouattara au pouvoir, l’officier avait été évacué aux Etats Unis à la mi-décembre. Et malgré sa maladie, il avait été promu colonel-major le 18 décembre par le chef de l’Etat.

“Il y a une semaine, j’avais pu parler avec lui’’, a indiqué M. Ouattara, après avoir demandé aux personnalités présentes d’observer “une minute de silence’’ à sa mémoire.

“Vous pouvez imaginer ma tristesse’’, a insisté le chef de l’Etat, qui révélé également avoir “parlé (au) père’’ de Wattao, au téléphone, depuis son village à Doropo, dans le nord-est du pays.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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1 réflexion au sujet de « En Côte-d’Ivoire le président Ouattara annonce un « hommage » national à Wattao »

  1. HOMMAGE NATIONAL OU HOMMAGE MILITAIRE ?
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    En bon croyant nous nous incluons devant la mort. Suprême fin de parcours liée à notre destinée d’être humain.

    Nous présentons nos sincères condoléances à ses proches.

    Le truculent garçon qui nous quitte est un bon condensé de la jeunesse ivoirienne. Un bon vivant mais qui sait s’appliquer quand il faut.

    Pour le reste, on retiendra de lui ce geste noble face à un prisonnier de guerre sont la dignité devrait être préservé. On retiendra également que dans les bons gestes de facilitation des camps en conflit Wattao de par sa relative proximité avec Blé Goudé aura contribué à entretenir l’espoir du retour à la paix.

    LE 19 SEPTEMBRE 2002 DANS LA RÉPUBLIQUE
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    La construction de la NATION ivoirienne ne se fera pas de manière durable sans qu’on ne solde les comptes avec LA RÉPUBLIQUE.

    De tous les corps de la société, l’armée lieu du sacrifice suprême pour la nation, reste la référence géographique et sociologique qui catalyse les valeurs et ancre notre rapport avec le vouloir vivre ensemble auquel tous aspirent.

    Le soldat à ce titre devrait incarner dans la mémoire collective le sacrifice sublimé AU NOM DE LA NATION, le courage de celui qui donne tout pour sa société et qui est à ce titre le modèle de courage et d’audace. Ainsi est perçu chez nos frères du Sénégal celui qui est communément appelé LE DIAMBAR. Nos officiers dont le CEMA actuel Doumbia, qui a fait ses classes au Prytanée militaire de Saint-Louis au Sénégal, le savent très bien.

    Le 19 septembre 2002 reste à écrire et à repositionner d’une manière ou d’une autre dans le cheminement collectif de la nation ivoirienne afin que notre raison de marcher ENSEMBLE ne soit pas une hypocrisie continue.

    Si demain nous voulons avoir notre CHANT DES PARTISANS qui sonne la révolte et la mobilisation des fils et des filles de ce pays, il importe que les murmures et les pleurs de la nation martyrisée soient entendus de la même manière par les oreilles de TOUS les ivoiriens et toutes les ivoiriennes.

    J’ai eu un chagrin profond il y a quelques mois en revoyant l’hommage (privé) rendu par des parents de France au Général Mathias DOUE. Les pleurs de mon frère Klohourou Eric face à la photo du Général DOUE étaient significatifs d’une douleur à plusieurs niveaux d’interprétation. Doublement victime de n’avoir pas pu empêcher le 19 septembre 2002, on lui fera payer cash et officiellement l’échec de l’opération Dignité de novembre 2004. Et pourtant quel chemin parcouru jusqu’à cette date ?

    Cette descente aux enfers d’un militaire éprouvé, dans un contexte particulier, montre combien la vie de soldat RÉPUBLICAIN est en soi une épreuve. En même temps elle dévoile la complexité du regard que nous pouvons avoir avec celui là même qui incarne l’idée du sacrifice suprême.

    Il m’est donné de temps en temps de voir la tombe du Général Ory Félix, 4ème CEMA des FANCI après Thomas D’Acquin, Ibrahima Coulibaly et Zézé Baroan. Avec les écrits de Job 1,21 sur le fronton de la pierre tombale : « L’Eternel a donné, l’Eternel a repris. Que l’Eternel soit loué! ». 

    ORY avait cessé ses fonctions de CEMA, si ma mémoire est bonne, au moment oû les premières secousses agitaient notre armée. Armée dans laquelle des libérés du service militaire voulaient y faire leur entrée. Issiaka Ouattara était du nombre…

    Ory repose dans la paix et là tranquillité du Seigneur, à côté de Laure Ajavon, Makan Keita, Dr Keita et d’autres anonymes au Cimetière municipal de Gagnoa, sa ville natale.

    « L’Eternel a donné, l’Eternel a repris. Que l’Eternel soit loué! ».

    Les paroles sont de Job qui reste comme vous le savez l’incarnation de la Foi Résiliente.

    Faudrait il avoir entendu Ouayoro Gohi Chantale la chantre Bété louer JOB pour croire dans ces paroles qui ornent cette pierre tombale ? Point n’est besoin à celui qui croit en l’éternel.

    Seul Dieu trace les destinées. En 1990 nos amis maitrisards qui étaient entrés quelques années à l’EFA en sortaient pour la grande carrière. Des caporaux qui étaient entrés par la fenêtre après des manifestations, étaient sous leurs ordres. Trente ans plus tard certains de ces caporaux de 1990 sont passés leurs chefs ! Sans que les premiers aient commis quelque faute dans leur état de service. Si sauf de n’avoir pas pris fait et cause pour la rébellion et de ne pas être de ceux qui ont retourné les armes contre la République. La prouesse non réalisée en temps opportun qui leur vaut le malheur de rendre les honneurs à leur sous fifre d’hier.

    Dure condition humaine !

    On parle d’hommage national ! Le pallier au-dessus de l’honneur militaire rendu au camp aux officiers supérieurs défunts.

    Dure, dure, dure est cette gradation qui vaut mille questionnements sur les leçons qu’on donne à nos enfants.

    On aura beau se dire que les temps sont incertains avec ces éternels Com’Zones, on aura se convaincre que c’est un geste pour annihiler la communication opportuniste d’un Soro prompt à saisir toute erreur au rebond, mais l’attention commence à faire lourd. La déification d’un DJ Arafat qui n’était en rien un modèle social, avait laissé interrogateurs des citoyens de notre pays. L’hommage national à Wattao sera un autre temps fort de la « RÉPUBLIQUE » !

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