Côte-d’Ivoire: Fortes critiques contre le ministère après la fermeture de la clinique Grand centre à Yopougon

Le CHU de Yopougon est fermé pour travaux, la clinique Grand Centre vient d’être fermée par le ministère de la Santé. Ce qui suppose que dans la grande commune, de surcoût la plus peuplée du district d’Abidjan, et banlieue, selon mes informations, la seule structure qui dispose d’une salle de réanimation est la seule Clinique Les Oliviers dont la capacité d’accueil n’est pas grande.

C’est bien de fermer la Clinique Grand Centre mais quelles sont les dispositions prises par le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire pour éviter que d’autres cas urgents soient précipités dans la tombe ?

La mort de la petite Dally, quand bien même elle est à déplorer, la clinique Grand Centre avait-elle vocation à faire du social ? Est-ce le gouvernement qui paie ses charges (location de bâtiment, salaires des employés, eau, électricité, impôts, etc.)
Je penses qu’il est temps de sortir de l’émotion et poser des questions de fond à notre gouvernement qui devrait nous garantir l’émergence en 2020.

 

Si je comprends bien l’attitude du gouvernement Ouattara, dans les prochains jours, si un parent se précipite avec un proche à la PISAM sans moyen et qu’il n’est pas pris en charge faute de paiement de caution, la PISAM sera-t-elle fermée ? La clinique Farat dont l’objectif est de faire du business dans le secteur de la santé est-elle aussi sur la sellette en cas de situation similaire ?

Dans certaines infrastructures publiques tels que le CHU de Yopougon, n’exigeait-on pas de caution ? Pourquoi le gouvernement feint de passer sous silence sa responsabilité pour s’attaquer au plus faible ? Pourquoi ne pose-t-il pas d’actes concrets qui vont empêcher les populations de s’orienter vers les cliniques privées ?

Créer les infrastructures sanitaires, dotez-les de matériels adéquates et foutez la paix aux cliniques privées.

RIP encore Dally Maely.

A bientôt !!
Oula St. Claver

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1 réflexion au sujet de « Côte-d’Ivoire: Fortes critiques contre le ministère après la fermeture de la clinique Grand centre à Yopougon »

  1. L’IMPITOYABLE MARCHE VERS LE PROGRÈS
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    Face à la détresse d’une famille et à l’impact négatif provoqué dans la population par cette nième affaire médicale, le Ministère s’est senti obligé de couper des têtes et dans le vif. Tout en sachant que le problème restera entier.

    Les grandes cliniques de la capitale économique, on le sait tous appartiennent à de grandes fortunes. Elles sont protégées. Elles travaillent en partenariat avec les meilleurs médecins ou les professeurs de renom. Elles ont donc une couverture béton en cas d’erreur médicale ou de négligence avérée. Elles accueillent en grande partie des populations ciblées ayant très souvent une couverture assurance solide. le risque de recevoir des malades incapables de payer la moindre pilule est infime.
    Quid des cliniques des bas quartiers où le personnel lui-même n’est pas souvent bien formé et est recruté sur une base plus sociale que professionnelle ?

    LE BUSINESS DE LA SANTÉ est un business rentable dans une économie ultra libérale et un état où la politique sociale vient après les autres programmes d’urgence. Parce que perçue à tort ou à raison comme bénéficiaire de ces derniers.

    Mais il n’est pas plus impitoyable que les business de l’école (enseignement privé), de l’immobilier (logement social) ou de l’alimentation. Tout se paie cash ou aller voir ailleurs !
    Bien sûr dans ces autres secteurs, les professionnels ne sont pas soumis au serment d’Hippocrate

    Ce serment lui-même a bien évolué à travers les âges et les pays. Qui ose dire encore que « Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. » ?
    Qui croit toujours« Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque. » ?

    Pour mettre de l’ordre dans le secteur de l’exercice de la médecine privée, depuis belle lurette des arrêtés et décrets sont écrits et révisés sans avoir eu le temps d’être effectivement mis en place encore moins évalués de manière raisonnable. Tant les problèmes du quotidien du ministère urgent !

    Un accident grave de la route survient-il ? On accusera peut être le ministère des transports en dernier ressort. Un cas similaire arrive-t-il dans une clinique de medecine ? Le ministère de la Santé publique sera un des premiers visés !

    Le cas de la Commune la plus peuplée de Côte d’Ivoire est patent.

    Avec les opérations de déguerpissement tous azumits, beaucoup de retraités occupant les habitations SICOGI et SOGEFIHA ont perdu de manière brutale leurs uniques sources de revenus constitués des gains locatifs générés par les boutiques, magasins ou points de vente reliés à leurs façades en bordure de route.

    Aucune mesure compensatoire ne leur a été accordée. Dans l’Etat de Côte d’Ivoire c’est la pratique. Dès lors que vous êtes en infraction, peu importe alors la mesure qui vous frappera. Aucune incitation pour le redéploiement des familles vers les villes de l’intérieur où les centres médicaux ne sont pas encore engorgés, ne serait-ce que par une campagne des élus, n’a été fait.

    Pire dans les nouveaux « emplois » créés ou générés par la croissance, Yopougon n’est pas certainement la cité ayant bénéficié directement de la manne de ces retombées. Il y a donc un appauvrissement grandissant et donc une incapacité à se prendre en charge en aval. Du point de vue de la santé, de l’école privé, du logement et évidemment de l’alimentation. La dernière mesure de la fermeture de l’arrêt Gabriel, le point de vente légendaire de la viande de porc à Yopougon, et dont la clientèle n’est pas celle qui fréquente du Cosmos, ce complexe de 14 000 m2 sur deux étages, inaugurée l’année dernière dans cette cité, vient démontrer à suffisance, la transition manu militari vers la société dite de la classe moyenne, et dont rêvent les grands groupes industriels, propriétaires des supermarchés qui inondent petit à petit Abidjan. Pour eux l’Etat fera tous les sacrifices y compris les échangeurs à 28 milliards auxquels il faudra ajouter encore 25 milliards pour un « troisième bras » !

    Doyen Anatole, et si on retournait à Kouibly car CE PROGRÈS N’EST PAS POUR TOUS ?
    Si tu restes ici chaque visite médicale à Abobo PK 18 chez ton neveu médecin qui y exerce là-bas, te coûtera désormais 2000 F. RIEN QUE POUR LE TRANSPORT ! Une mort lente garantie pour toi qui a 8 enfants et 5 petits enfants à charge…

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