Athlétisme fraude/blanchiment: Lamine Diack restera en résidence surveillée, son procès reporté

Par Connectionivoirienne

Le procès contre l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme IAAF, le Sénégalais Lamine Diack (86 ans), a été reporté de cinq mois.

La raison de ce report selon les juges est que de nouveaux documents sont apparus et les juges ont besoin de temps pour les étudier.

Diack est jugé pour fraude et blanchiment d’argent. L’ouverture de son procès était prévue pour hier le 13 janvier 2020.

La justice française qui l’accuse affirme avoir découvert ces années plusieurs paiements d’un total de 3 millions d’euros que Diack aurait perçus pour couvrir des tests de dopage positifs, constatés principalement chez des athlètes russes.

Le Sénégalais rejette les accusations et regrette que le procès ait été reporté. « J’ai beaucoup à dire, mais pas encore », a-t-il indiqué, visiblement déçu du report du procès.

Diack, ancien président de l’IAAF de 1999 à 2015, est assigné à résidence surveillée en France depuis plus de cinq ans et doit rester dans ce pays jusqu’à la reprise du procès.

Avec lui, comparait aussi un de des fils, ancien consultant marketing pour l’IAAF du temps de la président de son père.

Lamine Diack (au centre) à Paris, le 13 janvier. - / AFP

Corruption dans l’athlétisme : pourquoi le procès de Lamine Diack a été renvoyé

L’ex-patron de l’athlétisme mondial est soupçonné d’avoir étouffé des cas de dopage et détourné de l’argent de sa fédération. Son procès a été renvoyé au mois de juin.

Par Yann Bouchez

En course à pied, on appelle cela un faux départ. Dans les starting-blocks pour chroniquer les méandres de la corruption sportive, les journalistes allemands, suisses, anglais et japonais venus à Paris en ont été pour leurs frais – de déplacement. Lundi 13 janvier, les juges de la 32e chambre correctionnelle de Paris ont décidé de renvoyer le procès de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Lamine Diack, et de cinq autres personnalités qui devaient être aussi jugées dans une tentaculaire affaire de corruption sur fond de dopage en Russie.

Pas sûr pour autant que la cohorte internationale de médias ait bien saisi les arguments juridiques et les deux problèmes de procédure finalement tranchés par Marie-Rose Hunault, la présidente du tribunal, qui a décidé de renvoyer le procès au mois de juin, dans le meilleur des cas. D’ici là, une audience de mise en état, lors de laquelle les différentes parties pourront déposer leurs conclusions et échanger leurs pièces, a été fixée au 27 avril.

De manière assez inhabituelle, c’est le Parquet national financier qui a commencé par demander le renvoi. Arnaud de Laguiche et Eric Russo, les deux procureurs, ont justifié ce choix par le fait que de nouveaux documents avaient été envoyés « extrêmement récemment » par les autorités sénégalaises. Ces éléments inédits ont été reçus le matin même de l’ouverture du procès.

Pour bien comprendre ce rebondissement, il faut effectuer un petit retour en arrière. Fin 2015, alertée par l’Agence mondiale antidopage (AMA), la justice française s’intéresse à des soupçons de corruption à l’IAAF. Le Sénégalais Lamine Diack, ancien président de la Fédération entre 1999 et 2015, est arrêté lors d’un voyage en France. Il est soupçonné, avec d’autres personnalités du monde du sport, d’avoir étouffé des cas de dopage dans l’athlétisme russe en échange d’argent, et d’avoir détourné d’importantes sommes versées par des sponsors de l’IAAF à son profit et à celui de son fils, Papa Massata Diack.

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