Découverte d’une fosse commune de «20 cadavres» à Man en Côte-d’Ivoire, le procureur fait le point

La cité aux murs de pierres a été secouée par la découverte le 13 janvier 2020 d’une fosse commune, contenant plusieurs ossements humain au quartier lycée de Man.

En effet, c’est l’entreprise en charge du bitumage de l’axe carrefour préfecture- quartier petit paris, qui a durant les travaux fait cette découverte macabre. Depuis cette découverte, les commentaires vont bon train dans la capitale des 18 montagnes. C’est donc pour éclairer les lanternes des populations, que le procureur de la République près le tribunal de première instance de Man, Mme Counta Naffissiatou a dans communiqué rendu public l’information, le mardi 14 janvier 2020.

« (…) Le lundi 13 janvier 2020, il a été découvert une fausse commune à proximité de la clôture du lycée moderne 1 de Man. Une enquête a été immédiatement ouverte par le parquet. Les premières constatations faites par le médecin légiste du Centre hospitalier régional (Chr) de Man ont permis de dénombrer 20 corps humains à partir de la reconstitution des ossements retrouvés dans ladite fosse. Les investigations se poursuivent pour identifier lesdits corps et déterminer les causes de la mort», a-t-elle lu en présence des journalistes de Man.

Doumbia Balla Moise
Photo(DBM) le procureur de la République du tribunal de première instance de Man lors de sa déclaration

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6 réflexions au sujet de “Découverte d’une fosse commune de «20 cadavres» à Man en Côte-d’Ivoire, le procureur fait le point”

  1. Je l’avais dit depuis à un certain Koudou C.alias @dab…
    L’entrée des frayalistes à Man grâce à Licorne qui disait avoir besoin de l’aéroport pour extraire ses ressortissants a permis aux envoyés de Koudou de faire plein d’exactions avant que les guépards de chérif ousmane ,loss, et sergent docteur ne reprennent la ville ..les fosses communes à Man …il y en a d’autres ..interrogez un colonel ( A) et un capitaine de vaisseau major ( K) qui étaient les responsables de l’offensive sur Man ils en savent beaucoup.. …voilà un premier squelette identifié..son nom ? Touré Moussa ….comme de par hasard pour paraphraser Djamel dans la série H…beaucoup d’internautes et non des moindres nous disaient..une soi-disant persécution des nordistes .et un soi-disant charnier ..allons seulement

    Mantape Maïga

  2. J’ai adoré le film « Il faut sauver le soldat Ryan » parce que pour la première fois, Hollywood nous donnait à voir la guerre dans ce qu’elle est : une activité, sale, stupide, déshumanisante. Car jusque-là, l’heure était à l’exaltation du mythe du héros sans peur et sans reproche, dont le moindre tir fait mouche mais qui traverse une pluie drue de balles sans en prendre une seule, dans un conflit manichéen où – comme par extraordinaire – il combat dans le camp des bons, des justes, des gentils contre les méchants sadiques lâches et sans honneurs. Avec au final et en récompense, une splendide blonde curieusement pas fiancée ni mariée pour le soulager de tout ce sang versé. Ce paradigme a longtemps alimenté l’esprit de nombre de nos jeunes (avec une bonne dose de films de kung fu dont la trame invariable reste la vengeance), devant les salles de cinéma des quartiers populaires avant l’avènement des églises dites « universelles ».

    La guerre ne peut être ni intelligente, ni propre ; elle exhume du plus profond de l’âme humaine tout ce qu’elle recèle de noirceur, d’horreurs et de pulsions jusque-là contenues : pillage, vol, torture, exécution, viol, anthropophagie, scatophilie, etc. A moins d’être drogués jusqu’aux yeux, les fantassins se chient littéralement dessus, sachant que la mort peut survenir à n’importe quel moment. Permanemment sous adrénaline, ils deviennent capables de tout, dans le mauvais sens en tout cas : il ressort que lors d’une guerre, 1/3 des morts le sont du fait d’un tir ami. C’est vous dire la pagaille qui y règne. Qui assumera ce charnier de 20 corps à Man ? Personne, c’est clair, tout comme il est clair que dans le contexte actuel et sans enquête, on incriminera les vaincus (qui ont toujours tors). Man a connu des échanges directs entre les 2 protagonistes. Nul doute aussi que les nombreux charniers autour de Bouaké seront aussi mis au passif des vaincus, au motif des confrontations entre les 2 armées. Là où se sera un peu plus compliqué en revanche, c’est les charniers d’Odienné, de Korhogo, de Bondoukou,… bref, de toute la zone CNO. Mais ne pavoisons pas : comme Macgiver, notre justice reste capable de tout !

  3. 1/3 de morts par tirs amis ? Waoow..c’est ce que Koudou aurait enseigné à son école de guerre de toulepleu qui était en projet ? Hummm.no comment

    Par contre mon cher @coigny même si l’opposition n’a pas obligation de bonne foi je pense qu’elle a le devoir de dire la vérité…en effet s’il sera difficile de mettre les charniers éventuels euh pardon les montages en zone CNO ( odienne et BOUAKE en faisaient partie) sur le compte des forces d’offense et d’insécurité non d’inchékirité gbagboïnes ,pour Bondoukou rien ne sera plus aisé…en effet Bondoukou n’était pas en zone CNO mais en zone frayaliste …le chef de groupement s’appelle Colonel Gouanou ( aujourd’hui en exil au Ghana qui s’évertue à mettre sur pied un renversement par les armes mais …chut!) …sacré @coigny

    Mantape Maïga depuis le Château Rouge..

  4. Cher ami, les armées minimisent l’impact des tirs amis qu’ils situent entre 10 et 24 pour cent. Les sources non militaires établissent la proportion réelle à 1/3. Oui, un champ de bataille est une pagaille sans nom, loin de l’idéalisation qu’en offre Hollywood. Pour Bondoukou, désolé, je ne savais que cette zone avait échappé au contrôle du MPCI. En même temps, quand on nous dit qu’ils contrôlaient 60% du territoire et toute la moitié nord, difficile de se rappeler que Boudoukou leur ait échappé quand on n’a pas la carte sous les yeux.

  5. L’APPEL DE BLOIS
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    L’histoire ne doit pas être l’esclave de l’actualité ni s’écrire sous la dictée de mémoires concurrentes.

    Dans un État libre, il n’appartient à aucune autorité politique de définir la vérité historique et de restreindre la liberté de l’historien sous la menace de sanctions pénales.

    Aux historiens, nous demandons de rassembler leurs forces à l’intérieur de leur propre pays en y créant des structures similaires à la nôtre et, dans l’immédiat, de signer individuellement cet appel pour mettre un coup d’arrêt à la dérive des lois mémorielles.

    Aux responsables politiques, nous demandons de prendre conscience que, s’il leur appartient d’entretenir la mémoire collective, ils ne doivent pas instituer, par la loi et pour le passé, des vérités d’État dont l’application judiciaire peut entraîner des conséquences graves pour le métier d’historien et la liberté intellectuelle en général.

    ========== FIN extraits =====

    Cosigné par Pierre NORA, Président de Liberté pour l’Histoire et dautres intellectuels de renom, L’Appel de Blois « Liberté pour l’Histoire » date de 2008.

    C’est une interpellation encore plus vraie pour nos jeunes États au sortir des conflits et guerres pour lesquels aucun bilan officiel n’est fait. Que la rébellion soit incapable de faire le point complet de ses pertes, cela peut se comprendre. Mais pour la mémoire de l’état de Côte d’Ivoire l’armée doit s’atteler à faire UN BILAN MILITAIRE. Combat par combat puis général.

    Naturellement le plus difficile reste les bilans des ratissages, opérations souvent vengeresses. Et MAN en a beaucoup connu ! MAN a été une ville martyre. Les charniers non encore découverts sont nombreux dans la cité des 18 montagnes.

    En dépit des cérémonies de libations pour exorciser le mal par les anciens sous la conduite de Siki Blon Blaise, la mémoire collective reste hantée par la mémoire dure allant de novembre 2002 à mars 2003.

    A la veille d’une année électorale oû le réveil des vieux démons est très tentant, il faut éviter d’exploiter des événements qui pourraient alimenter les velléités irredentistes. A défaut d’avoir pu trouver par une opération miraculeuse de catharsis libératoire des solutions durables pour conjurer à tout jamais les germes de la politique politicienne, ségrégationniste ou antagoniste.

    MAN et plus généralement le district des Montagnes a souffert au plus profond de sa chair et rien n’a été fait véritablement pour panser ces douleurs inscrites à tout jamais dans l’inconscient de tous et chacun. Les responsables locaux font de leur mieux avec le peu de ressources dont ils disposent comme MamKoul l’explique bien mais ce n’est qu’une goutte d’eau dans la désolation d’une région.

    L’ampleur et la récurrence des combats de MAN sur une période relativement longue, comparée à d’autres villes oû des engagements militaires eurent vraiment lieu, auraient justifié pour toutes ces villes et particulièrement le cercle du geand Ouest, un meilleur traitement. Un traitement qui n’est pas seulement qu’une affaire d’infrastructures quand bien cette composante indispensable soit le plus grand besoin.

    La longue durée de l’installation d’une frontière tampon artificielle a Bangolo entre loyalistes et rebelles, a fragilisé le tissu relationnel ancestral entre Dan et Wê. En témoigne le litige qui oppose les villes de Bangolo et de Logoualé autour de la paternité du Mont Segaï et la limite de la séparation territoriale administrative. Malgré le rapport officiel du Cabinet d’ experts pour l’assistance conseil en topographie et en foncier (CETIF) commis par l’Etat pour apporter un avis documenté.

    A l’ouest il n’y a donc pas que des problèmes de forêts occupées par les hommes de Amadé Ouérémi. Il y a tout le vouloir vivre ensemble à construire ou à rebâtir.

    Il nous faut nous approprier COURAGEUSEMENT les raisons de NITRE CRISE et oeuvrer à trouver une solution durable.

    La fuite en avant ne réglera rien et aucun tribunal étranger ne viendra mettre de l’intelligence et de la raison dans nos têtes et nos coeurs.

    Quand le moment viendra de célébrer le héros NATIONAL Wattao ou tout autre intrépide guerrier, il faudra avoir une petite pensée pour Dagrou Loula, chef de corps à Bouaké dont les enfants, Seri Anita Nancy et autres, ont subi un traumatisme psychique à jamais. Le Colonel Dagrou n’est certainement pas un héros au sens célébré du terme de l’autre côté de la barrière. Lui qui courageusement d’Abidjan oû il se trouvait au moment des événements, est monté sur Bouaké pour répondre à l’appel du devoir. Là d’autres « héros » auraient pris la tangente.

    Quand le moment viendra de célébrer le héros NATIONAL Wattao, ancien patron de la Garde Républicaine, il faudra se souvenir des services rendus à ce même corps de la Garde Républicaine par un certain Dogbo BLE Bruno qui lui a donné des lettres de noblesse que rien ne pourra jamais effacées des tablettes de l’histoire.

    A l’heure d’écrire NOTRE histoire commune il faudra pacifier les esprits pour nous libérer des contrevérités. Ce n’est qu’ainsi que nous construisons UNE NATION FORTE ET SOLIDAIRE.

    Pas en exhumant et brandissant, ça et là seulement, des restes humains et une carte d’identité, comme preuves de la culpabilité de ceux d’en face.

    Sortons par le haut de cette histoire de fosses communes multiples à Man dans lesquelles on.ne trouve que des membres d’un seul camp. Nous en avons le devoir HISTORIQUE et les moyens par la sagesse.

    Wara2020_P20200117_1

  6. >Dans un État libre, il n’appartient à aucune autorité politique de définir la vérité historique et de restreindre la liberté de l’historien sous la menace de sanctions pénales

    2000 ans d’Histoire tronquée au gré des brutes qui ont imposé leur vision du déroulé des événements, ça suffit ! A l’ère de l’information démocratisée, OUI, je « plussois » à cet écrit plein de lucidité de @Wara : les brutes ne doivent plus écrire l’histoire, tout seuls.

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