Putsch de 2002 et présidentielle 2010/Côte-d’Ivoire: Points de discorde insurmontables entre Soro et les Gbagbo ou Rien (GOR)

Par Connectionivoirienne

Soro Guillaume pourra-t-il faire l’entente un jour avec Laurent Gbagbo et le noyau dur de ses partisans ? Car une chose est de vouloir ensemble «chasser » Ouattara du pouvoir, mais une autre reste d’en créer les conditions, dans la confiance totale, comme ce fut le cas du bloc Rébellion/RHDP contre la LMP de Laurent Gbagbo de 2005 à 2010.

Le RDR et le PDCI pouvaient taire leurs dissensions sur le dos assez large de Félix Houphouët-Boigny, dont se réclament encore au jour d’aujourd’hui le PDCI et le RHDP.

Par contre, le fossé semble être plus profond entre Soro, Laurent Gbagbo et les partisans de ce dernier. À l’analyse les GOR attendent deux choses principales de Soro Guillaume.

D’un, de dire ouvertement que l’attaque de 2002 contre le pouvoir de Laurent Gbagbo fut une erreur. Ce que Soro refuse de faire.

De deux, qu’il affirme ouvertement que Laurent Gbagbo n’a pas perdu l’élection de 2010.

Hier encore durant son déjeuner de presse avec le gotha des médias de la franceafrique réuni en grande pompe et à grands frais à Paris, Soro n’a pas manqué d’insister sur le fait qu’Alassane Ouattara était le vainqueur de la présidentielle de 2010.

Sur 2002, Soro est aussi resté sur ses positions. Le coup d’état foiré contre le régime de Laurent, transformé en rébellion avec l’aide du Burkina-Faso et de la France, était nécessaire, selon l’ancien leader syndical.

Sylvie Kouamé

Election présidentielle 2010/Guillaume Soro: « M. Ouattara a bel et bien été élu en 2010 » (Fratmat)

L’ancien Premier ministre Guillaume Soro est revenu, hier dans une déclaration, sur l’élection présidentielle de 2010, qui a débouché sur une crise post-électorale causant 3000 personnes tuées. «Monsieur Ouattara a bel et bien été élu en 2010, il n’y a pas de problème sur cette question», a-t-il déclaré, hier, lors d’une conférence de presse à Paris où il se trouve actuellement.

Par ailleurs, au nombre des sujets qu’il a abordés, figure en bonne place cette autre élection présidentielle qui aura lieu en octobre prochain. A ce sujet, Guillaume Soro a réitéré sa volonté de briguer le fauteuil présidentiel. «Je suis candidat à l’élection présidentielle de mon pays. Je le demeure définitivement, j’ai même envie de dire que je le suis davantage», a précisé l’homme politique.

Il s’est également prononcé sur le mandat d’arrêt lancé contre lui par les autorités ivoiriennes. Pour lui, ce mandat est illégal. Il a fait savoir qu’il n’est pas question de «céder».

Pour rappel, le 26 décembre 2019, face à la presse, le procureur de la République Adou Richard avait accusé l’ancien président de l’Assemblée nationale de préparer un coup d’État.

Il avait, à cette occasion, diffusé un enregistrement sonore, en affirmant que cette bande incriminait Guillaume Soro. «La peine pour tentative de complot contre la sécurité de l’État est la réclusion à perpétuité», avait précisé le procureur.

Face à cette accusation, son avocate, Affoussiata Bamba Lamine, qui n’a pas démenti l’authenticité de l’enregistrement, a précisé que cette bande datait de 2017, mais qu’elle «avait été tronquée»

MARCEL APPENA

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