Que recherche le président Ouattara chez les royautés AKAN en Côte-d’Ivoire ?

Le président ivoirien, M. Ouattara a entamé depuis plusieurs semaines des rencontres sacrées dans les royaumes akan et ce périple nous interpelle.

De toutes les tribus ivoiriennes, le groupe akan parait plus organisé, hiérarchisé, obéissant et respectueux. Chez les Akan, souvent et très souvent, l’ordre vient des chefs et rois qui constituent le sacre de la raison et les mieux indiqués entre les morts et les vivants. Ils sont craints.

Quand une décision devient très délicate à prendre, les derniers à consulter, ce sont les têtes couronnées, que l’on appelle, NANAN, majesté. En dépit de tout ce que le colon a fait en les dépouillant de leur notoriété, ils sont demeurés, les garants de la stabilité et de l’ordre en pays akan.

Que recherche le président Ouattara chez les Akan?
A l’approche des échéances électorales, on leur fait la cour et une fois les élections terminées, ils sont abandonnés. Quand il y a des situations compliquées, on leur fait la cour. Alors, la question que l’on se pose, que cherche le président Ouattara en recevant ces rois akan ?

Sans doute que depuis sa séparation d’avec le président Bédié qui est considéré chez ces rois comme un homme sage et vue son âge, certaines courtoisies lui sont nécessaires, le président Ouattara, voit que ceux qu’il mandate de jouer la médiation entre lui le président Bédié, ne sont pas à la hauteur de la tâche, alors, il passe à la vitesse supérieure.

Il foule maintenant les escaliers des palais pour solliciter leur contribution et leur médiation, la toute dernière avant qu’il enclenche les hostilités. Il voulait que les aînés politiques, fassent la passe à la jeunesse. Mais ça, c’est sa volonté et non celle des autres, c’est-à-dire, les présidents Gbagbo et Bédié. Les échéances approchent et le président Ouattara voit que les « vieux » ne sont pas encore rassasiés et qu’ils mijotent de se candidater. Le président Bédié n’est pas en prison, donc il faut le raisonner.

Les rois agni sont allés écouter le président de la république et maintenant, c’est la reine baoulé de Sakassou, le siège de la notoriété royale des baoulé. On raconte que la reine exige au président Ouattara de se rapprocher de son aîné pour éviter à la Côte d’Ivoire, le pire que les ivoiriens ont vécu en 2010.

Le président Bédié semble poser certaines conditions que le président Ouattara avait refusées et dont il tient tant, l’alternance. Le président Ouattara ne se souvient plus avoir promis au président Bédié de lui passer le flambeau et maintenant Soro aussi, vient de s’ajouter.

Des deux ténors, qui aime véritablement la Côte d’Ivoire pour lui épargner encore le sang humain ? Le président Ouattara qui a tout le pouvoir régalien, ferait-il un chantage au président Bédié ? Que se réservent-ils pendant les élections ?

Parmi eux, qui a eu la mémoire courte pour ne se souvenir de rien et que les autres le traitent d’ingrat, méchant qui ne respecte pas sa parole ? Et si le président Bédié tient absolument à la promesse que lui a faite le président Ouattara quand il avait sacrifié son parti, le pdci rda à son profit à le laisser aller aux élections en 2015, période à laquelle, il avait lancé son fameux appel de Daoukro, que ferait le président Ouattara ?

Serait-il prêt à laisser un autre cadre de son groupe du rhdp affronter le vieux sphinx de Daoukro ?
Non, le président Ouattara ne va pas prendre un tel risque, c’est pourquoi, sans nul doute, il sillonne les cours royales pour les prendre à témoins de la férocité de ses dernières décisions, qui seront nul doute, vouloir lui aussi, se présenter pour broyer son aîné, en usant de tous les pouvoirs en sa possession.

On attend la suite, mais en attendant, tous les ivoiriens ont les yeux rivés à la Haye où le procès va reprendre bientôt.

Joël ETTIEN

Directeur de publication : businessactuality.com

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