Détournement d´argent public: Un fils de Sassou mis en examen, la condamnation de Teodorin aggravée en appel

Justice-.liberation.fr
Peine aggravée en appel pour Teodorin Obiang  dans le premier procès des «biens mal acquis» : après avoir été condamné en première instance, en 2017, à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende avec sursis pour s’être frauduleusement bâti un patrimoine considérable en France, le vice-président de Guinée-équatoriale a de nouveau été condamné en appel ce lundi, sauf que cette fois son amende n’est plus assortie du sursis.

En appel, les magistrats ont également confirmé la confiscation de l’ensemble des biens saisis, dont un somptueux hôtel particulier avenue Foch à Paris, qui reste toutefois suspendue à une décision de la Cour internationale de justice (CIJ).

Ancien ministre promu vice-président, le fils du président Teodoro Obiang Nguema ne s’est pas présenté lors de son procès en appel, pas plus qu’au premier procès il y a trois ans.

Un fils du président du Congo mis en examen en France pour « blanchiment »

Afrique.lalibre.be

Un fils du président du Congo a été mis en examen en décembre dans l’enquête sur le vaste patrimoine en France de la famille Nguesso, a appris vendredi l’AFP de source proche du dossier, confirmant une information de Challenges.

Denis Christel Sassou Nguesso, 45 ans, a été mis en examen pour blanchiment par le juge d’instruction Dominique Blanc, chargé de la principale enquête dite des « biens mal acquis », sur des soupçons d’acquisition frauduleuse de patrimoine de familles dirigeantes africaines, selon cette source.

Député d’Oyo (nord), fief de son père Denis Sassou Nguesso qui cumule 36 ans à la tête du Congo, Denis Christel a été jusqu’en 2016 la deuxième personnalité de la puissante Société nationale des pétroles du Congo (SNPC).

Dans un rapport rendu public en août dernier, l’ONG britannique Global Witness l’a accusé d’avoir détourné à son profit plus de 50 millions de dollars des fonds publics en 2014.

Denis Christel Sassou Nguesso est le premier membre de la famille à être poursuivi dans ce volet de l’affaire depuis une première série de mises en examen en 2017, notamment pour des faits de recel et blanchiment de détournement de fonds publics.

A l’époque, une fille du président et son mari, — Julienne Sassou Guesso et Guy Johnson — avaient été mis en examen en juin 2017, suivis quelques semaines après par deux neveux du président, Wilfrid et Edgar N’Guesso, ainsi que la mère de ce dernier, Catherine Ignanga.

Le changement de juge d’instruction, à la fin de l’été 2017, avait ralenti le rythme des investigations avant un regain d’activité l’an dernier, marqué par de nombreuses auditions chez les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, selon d’autres sources proches du dossier.

Dans cette enquête, le notaire Jean-Michel Normand et une dirigeante de l’agence immobilière AICI, Elisabeth Gandon, ont aussi été mis en examen en décembre dernier, avait dévoilé à l’époque le quotidien Le Monde.

En février 2016, le président Sassou Nguesso avait contre-attaqué, portant plainte pour « escroquerie au jugement », notamment contre l’ONG Transparency international.

« Tant que cette plainte n’aura pas été totalement examinée, il ne sera pas répondu sur le fond de ce dossier potentiellement illégal », a réagi auprès de l’AFP Me Jean-Marie Viala, avocat de la famille Nguesso.

Plusieurs biens immobiliers, dont deux appartements à Paris au nom d’Antoinette Sassou Nguesso, l’épouse du président congolais, ont été confisqués par la justice française.

Ouverte en 2009 à Paris après une plainte de trois associations, l’enquête porte également sur le patrimoine de la famille Bongo, à la tête du Gabon.

Le volet portant sur la Guinée équatoriale s’est, lui, conclu par le récent procès en appel de Teodoro Obiang Nguema, vice-président du pays, qui attend lundi la décision de la cour d’appel de Paris.

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