Côte-d’Ivoire: Thiam «fier de ce que Credit Suisse a réalisé» sous sa direction (hausse du bénéfice net de 69%))

L’Ivoiro-Français laisse sa banque sur un 13ème trimestre de croissance consécutif. Au Cœur des activités, le portefeuille fortune présente de meilleurs résultats. Le bénéfice reste tout de même gonflé par des éléments non récurrents.

On s’en doutait. Si Tidjane Thiam tenait à présenter encore une fois les résultats annuels de la banque, c’est qu’ils n’étaient pas mauvais. Le directeur général sur le départ – il cède sa place à Thomas Gottstein – s’est dit «fier de ce que Credit Suisse a réalisé pendant mon mandat». Avec une hausse du bénéfice net de 69%, à 3,4 milliards de francs en 2019, il laisse la banque sur un treizième trimestre bénéficiaire.

«Nous avons remis le Credit Suisse sur de bons rails et nos résultats de 2019 montrent que nous pouvons être durablement rentables», s’est félicité le responsable dans le communiqué de presse publié jeudi matin. Entré fonction en juillet 2015, le manager français originaire de Côte-d’Ivoire, avait lancé un programme de restructuration sur trois ans qui avait commencé à porter ses fruits l’an dernier. Il consistait en une réduction drastique des coûts et de la banque d’affaires, au profit de la gestion de fortune, du marché suisse et de l’Asie.

Record de la masse sous gestion

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«Notre objectif était de devenir une banque générant une croissance rentable, conforme et de qualité. De 2016 à 2019, nous avons développé nos affaires de gestion de fortune et généré des afflux nets de nouveaux capitaux de 121 milliards de francs, et notre bénéfice avant impôts lié à la gestion de fortune a enregistré une croissance à deux chiffres (+15%) pendant quatre années de suite», a ajouté Tidjane Thiam.

Néanmoins, si les résultats apparaissent flatteurs, ils sont aussi gonflés par des éléments exceptionnels. Le bénéfice avant impôts – 4,7 milliards de francs, contre 3,4 l’an dernier – aurait été de 4,3 milliards de francs si la banque n’avait pas pu compter d’une part sur la réévaluation de son placement dans Six Group, l’opérateur de la bourse suisse, et la vente de la plateforme de fonds InvestLab à Allfunds. Le bénéfice aurait pu être d’autant plus dopé si ces apports n’avaient pas été «partiellement neutralisés par des charges pour litiges majeurs». Il s’agit de provisions de 326 millions pour le quatrième trimestre et de 389 millions pour l’ensemble de l’année.

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Pour l’assemblée générale, la banque propose un dividende de 0,2776 franc par action. Soit une légère hausse par rapport à 2018 (0,2625 franc). Mais on peut déjà présumer que ce ne sera pas le sujet principal de discorde en avril prochain. Ce sera plutôt la réélection du président du conseil d’administration, Urs Rohner, contesté par une partie de l’actionnariat.

L’article dans son entier est à lire sur letemps.ch

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