Un conseil utile au Rdr-rhdp pour le salut de Touré Issiaka…en Côte-d’Ivoire

Par Sékou Oumar Diarra

Le mal reste le mal. Ce n’est pas en le célébrant à travers d’insensés numéros d’esbroufe sur la toile farcis de pensées et d’actes de défiance qu’il se transformerait en un bien. Quand on a mal agi, il faut en faire amende honorable et garder le profil bas.

Le jeune frère Touré Issiaka, certainement instrumentalisé et abandonné à son sort, s’est illustré par un acte inqualifiable, exécrable, répugnant du point de vue des valeurs non seulement humaines, mais aussi démocratiques et républicaines, qui plus est, dans une aire géographique qui n’est pas sa terre natale, en situation irrégulière, où l’application de la loi est impitoyable, implacable, irrémissible, en dehors de tout sentimentalisme.

C’est donc dire que Touré Issiaka s’est mis, en toute inconscience, dans une situation fort inconfortable, incommodante. Il est vraiment dans la panade, dans  »pain » comme on le dit à Abidjan dans un langage argotique, car les pièces à conviction surabondent et je ne vois par quel miracle, il pourrait sortir indemne c’est-à-dire avec un casier judiciaire immaculé de cette affaire. Vu les éventuelles charges, il risque, a minima, 15 ans d’emprisonnement ferme dans la mesure où tout semble indiquer que nous sommes dans un contexte d’agression physique préméditée et aggravée voilant des intentions loin d’être saines, catholiques.

Quoique sur un espace qui n’est pas le nôtre, précisément occidental, nous restons africains et nous revendiquons une culture dans laquelle les notions de pardon, de tolérance occupent une place basale. Il faut donc en user, surtout en une telle triste circonstance où on aura dévalé de plusieurs marches, l’escalier de la civilisation.

Étant donné que l’infortuné, le prévenu se réclame du RDR-RHDP, je conseille, par conséquent, aux responsables et militants de ce rassemblement politique présents sur le territoire français, d’approcher humblement les amis de la victime, Ibra Soumahoro, à qui je souhaite prompt rétablissement, que sont Souley de Paris, Karamoko Mohamed Lamine (Amiral Blindé), le général Hamed Konaté, le commandant Zulu de Bogota, Losseni Kigbafori Diomandé, Eleonore Kouamé, Doumbia Zouzou Soro … qui restent vos frères malgré les divergences et incompréhensions idéologico-politiques, en vue de leur présenter des excuses sincères pour l’incident malheureusement survenu.

Vous pourrez étendre ses excuses au président Guillaume Soro de qui se réclame Ibra Soumahoro, à Maître Affoussiata Bamba Lamine qui ont suffisamment démontré leur sens élevé du pardon et volonté inébranlable d’aller à la réconciliation en vue de l’émergence d’une véritable nation ivoirienne. Ces démarches estampillées des sceaux de l’humilité et de la fraternité, pourraient conduire (c’est mon vœu le plus ardent) au retrait des plaintes qui auront été déposées en vue de déboucher, in fine, sur un règlement à l’amiable ou au pire des cas (au cas où le procès se tiendrait) d’impacter considérablement au sens de réduire, l’étendue dans le temps de la peine de prison qui lui sera administrée. Je vous prie donc de mettre un terme radical à la production de posts et de vidéos de défiance qui ne font que jeter de l’huile sur le feu et compliquer davantage la situation de votre camarade, votre militant.

Cela aurait certainement marché en Côte d’Ivoire, influencé les décisions des juges (au cas où l’individu aurait été mis aux arrêts, éventualité dont je doute fort de la survenue, vu l’état lamentable dans lequel se trouvent les droits de l’homme, les valeurs démocratiques et républicaines dans notre pays), mais pas en France qui est un pays insécablement attaché aux droits de l’homme.

Arrêter de bâtir des châteaux en Espagne, car aucune intervention ou décision d’un homme politique dans ce monde, fût-il l’égal de Dieu ou d’extraction extra-terrestre, ne peut influencer la teneur d’une décision de justice en France.

Il n’y a que la voie du pardon et d’un éventuel règlement à l’amiable qui soit, en ce moment, exploitable, encore qu’il faudra faire face aux plaintes de violence sur agent assermenté dans l’exercice de sa fonction et celle que se propose de déposer auprès des autorités judiciaires l’organisme employeur d’Ibrahima Soumahoro qui me paraissent difficilement négociables.

Dieu nous garde !!!

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