Après « la grosse colère » de Ouattara l’INJS abandonné comme lieu de quarantaine en Côte-d’Ivoire

Logements abandonnés – La Côte d’Ivoire a compté, au 1er avril 2020, 190 cas confirmés au coronavirus. Face à la tendance haussière de la contamination, il est apparu impérieux de parer au plus pressé.

Deux hôpitaux préfabriqués (photo) sont en chantier et doivent être livrés en dix jours: au CHU de Yopougon (160 lits) et à l’hôpital général d’Anyama (140 lits). En cas d’explosion, il est prévu la réquisition du parc des sports de Treichville et le stade Jesse Jackson de Yopougon.

Pourtant, pour se mettre à l’abri de nouveaux et lourds investissements en pareils infrastructures, le pays avait retenu l’INJS, à Marcory, comme centre de confinement.

En effet, à la faveur des 8è Jeux de la Francophonie en juillet 2017, des logements préfabriqués de 4.100 lits avaient été montés sur ce site pour accueillir les athlètes.

Malheureusement, le premier jour de cette expérience, le 17 mars 2020, a tourné au chaos et au fiasco: aucune disposition ou presque pour la prise en charge des voyageurs en provenance d’Europe, cafouillage et manifestations de colère dans le centre au point que tous les candidats ont été priés de se rendre chez eux pour se confiner.

Est-ce cette mauvaise expérience, ayant entraîné la colère noire du chef de l’État, ou d’autres considérations qui ont fait tourner la page de l’INJS!? Toujours est-il que ces logements, prêts à être occupés, ont été laissés à l’abandon et le pays s’est lancé dans de nouvelles dépenses pour lutter contre la pandémie.

F. M. B.

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1 réflexion au sujet de « Après « la grosse colère » de Ouattara l’INJS abandonné comme lieu de quarantaine en Côte-d’Ivoire »

  1. Belle analyse! En effet, cet épisode fâcheux de la mise en quarantaine ratée, aura été un os dans la gorge du Président. Tout portait à croire que l’on lui aurait menti. Donnant l’impression que les 4 milliards initialement décaissés pour faire face à l’épidémie dans le pays n’avaient servi à RIEN. Pour preuve, l’INJS n’avait fait l’objet d’aucune préparation (sanitaire, hygiénique, technique, logistique…) pour accueillir quelques voyageurs que ce soient. Les chambres se trouvaient dans un état déplorable: pas d’eau courante, chambres insalubres, (cf les vidéos et photos qui ont fait le tour des réseaux sociaux). Quel voyageur fut-il porteur du Covid 19 aurait-il accepté de rester dans un refuge, abritant potentiellement des parasites et microbes? Pour ceux qui ont bien suivi la chronologie des faits, c’est seulement au lendemain de la prise de parole du président (le mardi 24mars), que la ministre de la salubrité a dû aller superviser une séance de nettoyage sur ce site. Ensuite, c’est le ministre du tourisme qui s’y est rendu pour constater la bonne exécution des travaux. Que de temps perdus! Pourtant, il aurait été plus simple et mieux indiqué que des hôtels (Radisson Blu/Onomo) situés près de l’aéroport soient réquisitionnés pour servir de lieu de transit. Quel voyageur fut-il Jacques Anouma ou M. Gradel ou les proches de Asalfo ou Bictogo aurait-il refusé de se confiner? En clair, le président, suite au tollé mondial, a dû se rendre à l’évidence que le site n’était pas viable et pire que les sous n’avaient pas servis à bon escient.
    Cependant, jusqu’à preuve du contraire, il faut croire que l’INJS n’a pas été abandonné comme site de mise en quarantaine. A mon sens, les sites présentement en construction devraient accueillir non pas des cas suspects de Covid-19, mais des malades infectés. Ceci est important. Cette crise est partie pour durer, hélas! L’heure est au rassemblement autour de la mère patrie. Il viendra le temps des querelles, le temps du bilan. Mais pour le moment, il faut faire bloc! Ce virus n’a pas de bord politique, ni de religion, même si des critiques constructives de la part des leaders de l’opposition seraient les bienvenues.

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