Covid-19: L’année scolaire est-elle terminée en Côte-d’Ivoire ?

Le Covid-19 brouille tous les calendriers. La suspension des cours, prévue pour un mois (du lundi 16 mars au mercredi 15 avril 2020), a été prorogée jusqu’au 16 mai 2020, mois en principe de la fin du troisième trimestre dans tous les établissements scolaires.

Mais la situation sanitaire reste très volatile. Le coronavirus n’observe pas de décrue en Côte d’Ivoire et la reprise des cours est plus qu’incertaine.

Alors que les deux premiers trimestres ont été homologués dans toutes les écoles ivoiriennes, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle prend le taureau par les cornes.

Et à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Ainsi, les parents des élèves des classes de CM2 et de 3è sont invités, sur la base des moyennes des deux premiers trimestres, à remplir maintenant les fiches de demande d’orientation respectivement en Sixième et Seconde.

Le message est clair: le troisième trimestre est sacrifié et l’année, divisée en semestre, est terminée pour les classes intermédiaires (CP1 au CM1 pour le primaire; 6è en 4è pour le premier cycle et 2de et 1ère pour le second cycle) qui vont bénéficier de vacances historiques.

La dernière épreuve des autorités concerne les examens à grand tirage (CEPE, BEPC et Bac). Leur organisation et leur formule sont au centre des discussions. Afin que les diplômes qui en sortiront ne soient point dévalués, gardant leur crédibilité et leur sérieux.

F. M. B.

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2 réflexions au sujet de “Covid-19: L’année scolaire est-elle terminée en Côte-d’Ivoire ?”

  1. QUEL ARTICLE ÉLÉGANT !
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    C’est rare pour ne pas être souligné.

    Entre anciens professeurs et surtout anciens de Bouaké, ils se sont la passe…

    Effet COVID-19.

  2. L’excellent Biton Coulibaly, dans une tribune parue il y a plusieurs années (dans l’Intelligent d’Abidjan si ma mémoire est bonne), s’interrogeait sur notre suivisme mimétique de l’Occident, notamment pour ce qui est du rythme scolaire. Et de s’interroger sur l’opportunité des grandes vacances en juin-août, au moment où la clémence du climat chez nous prédispose particulièrement aux études, au contraire de la période de janvier-mars où la canicule dispose à tout sauf à la l’exercice cérébral. Cette tribune me revient à l’esprit en constatant comment, dans la gestion du Covid-19, l’arrimage de notre wagon à une locomotive loin d’être la meilleure nous créé de graves préjudices.

    Les Français, sortant péniblement du pic de l’épidémie, proposent de rouvrir incessamment l’école. Excellent moyen trouvé là pour s’exposer à cette fameuse « 2ème vague » en offrant aux enfants l’opportunité de ramener le virus à leurs familles encore confinées. Belle trouvaille, il fallait y penser !!! :-). De notre côté, on observe encore et toujours le même attentisme, la même expectative, le temps de voir si la locomotive maintiendra cette option ou pas. Mais si elle déraille, ce sera avec notre wagon solidement arrivé à son sillage. Rien pourtant n’oblige à maintenir le calendrier scolaire en l’état. Il est tout-à-fait possible de décomposer l’année scolaire (l’actuelle et les suivantes) sur les 2 années qui suivent, le temps d’absorber la crise et parvenir à un retour progressif à un rythme normal, en 2022. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, pour peu qu’on veuille se montrer un tantinet capable à la fois d’initiative et d’indépendance de décision. Tous les enfants de Côte d’Ivoire ne sont pas appelés à poursuivre leurs études en Occident, bon sang !

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