Risques non calculés en Côte-d’Ivoire

Après la foireuse campagne « Zéro grossesse à l’école », Mme Kandia Camara-Kamissoko, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, a lancé l’opération « Zéro cas de coronavirus » à l’école.
Son département ministériel récolte les premiers résultats. Les enseignants de Yamoussoukro et ceux de la Nawa observent deux semaines de grève, à partir du lundi 25 mai pour les premiers et du mercredi 27 mai 2020 pour les seconds.

Le coronavirus a, en effet, repris du poil de la bête à l’intérieur du pays où, se réjouissait le Gouvernement, aucun cas n’avait été confirmé à compter du 21 avril. La réouvertures des établissements scolaires et universitaires, à partir du 18 mai, est venue changer la donne.

À Doropo (région du Bounkani), Gagnoa (chef-lieu de la région du Gôh), Yamoussoukro (capitale politique), Man (chef-lieu de la région du Tonkpi) et Gueyo (région de la Nawa) notamment, les cas de la Covid-19 ont refait surface. En force. Et en provenance de l’épicentre de la maladie, Abidjan.

Le Gouvernement n’a rien retenu de ses premières erreurs fatales (échec de la mise en quarantaine à l’INJS et des demandes d’autorisation de sortie d’Abidjan à l’École nationale de Police); et il a persévéré. Comme un bon récidiviste.

Ainsi, face à l’improvisation et l’impréparation dans les centres de dépistage pris d’assaut, comme hier l’École de Police, pour pouvoir reprendre la route de l’école, l’État a encore retropédalé. Les demandes d’autorisation de sortie d’Abidjan ne sont plus soumises au dépistage et au certificat de test négatif. Advienne que pourra.

Ce grand risque non calculé expose à nouveau l’intérieur du pays à une nouvelle vague de contaminations avec l’arrivée massive des élèves, étudiants, encadreurs et autres travailleurs non dépistés qui s’étaient repliés dans le Grand Abidjan. Et qui sème le virus va révolter le corona. Cash.

F. M. B

Photo: À la tête d’une forte délégation, Mme Kandia Camara-Kamissoko dans une classe, le 25 mai 2020, pour la réouverture des établissements scolaires dans le grand Abidjan.

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2 réflexions au sujet de “Risques non calculés en Côte-d’Ivoire”

  1. Risque bien calculé …
    Et qui dit calcule parle en chiffre et non dans un discours politico-émotionnel teinté d’une mauvaise foi évidente.
    D’ailleurs nous sommes à 75 jours du premier cas détecté et j’attends en vain les propositions pertinentes d’un certain comité d’experts panafricains dirigé par Mr Kipré Pierre, inspiré par le neo-belge en procès à la CPI.
    FMB , en plus de vous laver les mains, lavez vous l’esprit pour nous produire des articles intellectuellement potables.
    Nos enfants iront à l’école.
    À chacun sa lorgnette !!

  2. Risque bien calculé par le conseil de sécurité regroupant la crème de l’expertise ivoirienne internationalement reconnue.( Contrairement à la plaisanterie d’en face).
    Le plan de riposte sanitaire a pour objectif principal de dépister, isoler et traiter.
    De 10% du taux de positivité au début,aujourd’hui nous sommes à 2% , taux de guérison à 52%, un taux de létalité à 1,2% avec une propagation du virus qui était de de 3 pour 1 est aujourd’hui à 1 pour 1.
    Et donc ces données actualisées sont de très bons indicateurs au plan épidémiologique pour une reprise progressive des activités économiques et sociales tout tant respectant les mesures barrières.
    Il paraît que certains n’aiment pas les chiffres alors là on se demanderait comment font-ils pour calculer un risque ???
    À chacun sa lorgnette !!

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