Ploutocratie en Côte-d’Ivoire: Note salée pour les futurs doctorants

L’argent est vraiment le nerf de la guerre en Côte d’Ivoire. La dernière note est salée.

Les frais d’inscription à l’école doctorale passent de 90.000 FCFA à 590.000 FCFA. À prendre ou à laisser.

Cette évolution ne surprend que les personnes qui ne se rendent pas compte que le pays a emprunté un tunnel où l’argent est roi. Et s’il ne circule pas, il travaille.

Nul n’a oublié que, par exemple, pour le concours d’entrée à l’unité de la Brigade spéciale de surveillance et d’information (BSSI), le ministère des Eaux et Forêts n’a pas fait dans la dentelle.

Pour un concours public qu’il a lancé en septembre 2019, il a choisi une clinique privée pour une visite médicale au coût exorbitant: 120.000FCFA. À prendre ou à laisser.

C’est pourquoi le chef de l’État a voulu placer la barre très haut pour décourager marmailleurs, paumés et plaisantins: 200 millions de nos francs comme caution pour briguer la magistrature suprême à l’effet de réserver cette fonction aux Crésus.
Il a été freiné dans sa course. Le montant retenu est de 50 millions de francs, contre 20 millions auparavant. Et, contrairement à son prédécesseur, il a donc refusé de concéder la gratuité des cartes nationales d’identité (CNI) aux Ivoiriens.

La ploutocratie s’installe, et tous les dessous de table ont aussi pris l’ascenseur, se moquant du coronavirus. À prendre ou à laisser.

Tenez, pour la titularisation, appelée intégration des instituteurs qui se déroule en ce moment, les candidats versent, non plus 100.000F, mais entre deux cents et trois cents mille aux inspecteurs de l’enseignement primaire pour leur …carburant.
A cette belle allure, le pays pourrait négocier le virage du suffrage censitaire.

F. M. B.

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