Cote-d’Ivoire: La plainte des parents « des femmes d’Abobo » contre Gbagbo « n’est pas politique » (Mamadou Bamba)

Edwige FIENDE

En Côte d’Ivoire, la plainte de l’Association des parents des « femmes martyres d’Abobo » (APAFEMA) contre l’ex-président Laurent Gbagbo « pour assassinat, complicité d’assassinat », « n’est pas politique » mais de « prouver que » les victimes « ont été effectivement tués », a assuré le président du collectif Mamadou Bamba, dans un entretien à ALERTE INFO.

Vous avez décidé de porter plainte contre l’ex-président Laurent Gbagbo, pourquoi maintenant ?

Avec la CPI, on avait beaucoup d’espoir, mais en fin de compte, on nous a dit que les preuves ne sont pas suffisantes. Notre d’action de porter plainte contre Gbagbo et X c’est de prouver que nos enfants ont été tués effectivement par les militaires armés qui étaient à bord des chars.

Nous sommes des Musulmans, on ne peut pas mentir sur la mort de nos enfants, nos enfants ont été tués au rond-point d’Abobo entre 09 h 30 et 10 H (GMT et locale), on peut pas s’en remettre à la décision de la CPI. Il faut que nous prouvons que nos enfants ont été tués et pour nous la justice ivoirienne est capable de trouver les commanditaires.

N’est-ce pas en raison d’un éventuel retour de M.Gbagbo que vous menez cette action ?

Non, notre action coïncide avec l’acquittement, au contraire si Gbgabo rentre en Côte d’Ivoire nous serons heureux parce qu’on aura l’occasion de l’écouter, pour nous ce pas politique, la CPI n’a pas retrouvé les coupables alors que nos enfants sont morts.

La procureure de la CPI a fait appel contre la décision d’acquittement, ne fallait-il pas attendre ?

Nous ne sommes pas juristes, si notre action est possible ou pas, c’est la justice qui nous le dira, si on annule la décision de l’acquittement, on s’abstient. Celui que nous accusons était le chef suprême des armées, les chars ne peuvent pas sortir d’un camp sans qu’il n’y ait d’ordre, on ne peut pas tirer sans recevoir des ordres, la juridiction internationale ne s’est pas basée sur ces faits, nous revenons pour dire qu’on a des arguments pour retrouver les commanditaires de l’assassinat de nos enfants.

Vous pensez que c’est M.Gbagbo qui a ordonné ces tirs ?

Nous disons que Gbagbo était le chef suprême des armées, président de la République, maintenant qui a tué nos enfants ? Si on n’a pas trouvé, c’est le chef.

Avez-vous des preuves ?

J’ai eu le corps de ma fille, tout Abobo était là. Les chars ont dépassé la foule et tiré, la sortie des chars a été ordonnée, par qui ? Ce qu’on peut faire, c’est de porter plainte.

Pensez-vous que votre action peut prospérer ?

On ne peut pas nous dire que personne n’a tué nos enfants, nous avons animé notre conférence pour informer nationale et internationale, pour le dépôt de la plainte, vous serez informé.

Alerte Info

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