Algérie: Tebboune rejette tout recours au FMI ou à la planche à billets comme en zone euro

Par Zeinab Filali

S’exprimant dans un entretien diffusé le 4 juillet par France 24, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a de nouveau réaffirmé son opposition au recours au Fonds monétaire international (FMI), tout en écartant l’idée véhiculée dans certains milieux d’une probable cessation de paiement de l’Etat.

“Nous excluons totalement tout recours au FMI. L’Algérie est d’abord un pays social”, déclare celui qui faisait partie du gouvernement qui avait fait recours au fonds en 1991 pour des conséquences économiques et sociales désastreuses.

Depuis cette période suivie des troubles sociaux et des revendications politiques qui ont débouché sur la sanglante décennie noire, l’Algérie semble avoir tiré les leçons de la crise avec une production agricole inexistante hier, aujourd’hui évaluée à 25 milliards de dollars. “Nous avons les moyens d’éviter le recours au FMI”, réaffirme le président face à la relance du journaliste rappelant que le fonds monétaire tablait sur un recul du PIB algérien de l’ordre de 5%. “Ceci dit, nous sommes en contact permanent avec le FMI et nous tenons comptons de leurs orientations”, précise le président Tebboune, qui a vanté par ailleurs, la liberté d’expression qui prévaut dans son pays avec 160 quotidiens, “un cas unique dans le monde arabe, en Afrique et dans le tiers monde.

Le pays au million de martyrs, qui a fêté le 58 ème anniversaire de son indépendance le 5 juillet, se dirige vers un référendum à l’automne prochain devant déboucher sur un régime semi-présidentiel. Prônant l’apaisement dans les rapports avec ses voisins immédiats et avec la France, le président Tebboune a estimé qu’”avec Macron, nous pouvons aller loin. Il est honnête et sincère et propre du point de vue historique”. Une visite d’Etat “et non de travail” est prévue prochainement, a laissé entendre le président algérien convaincu qu’il y a un cadre propice au développement des relations apaisées entre les deux pays, 6 millions d’algériens vivant en France.

FinancialAfrik

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