La disparition de Gon « ressentie par Gbagbo comme celle d’un ancien compagnon, d’un ex-collaborateur et d’un frère » (Assoa Adou)

Anselme BLAGNON

La mort mercredi du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, est « ressentie » par l’ex-président Laurent Gbagbo dont les conditions de liberté ont été allégées par la Cour pénale internationale (CPI), comme celle d’un ancien compagnon », selon Assoa Adou, secrétaire général de la frange pro-Gbagbo du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), dans une note.

« La disparition » de Gon Coulibaly, 61 ans « est ressentie par le président Gbagbo comme celle d’un ancien compagnon, d’un ancien collaborateur et d’un frère », a dit jeudi Assoa Adou, au nom de Gbagbo.

Le Premier ministre a été « un compagnon politique de l’ex-président dans le cadre du Front Républicain, du temps de feu Djéni Kobinan, aussi membre de son gouvernement, en qualité de ministre de l’Agriculture », a rappelé le secrétaire général de la frange pro-Gbagbo du FPI.

« Au plan familial, il était le neveu du ministre Issa Malick Coulibaly, vice-président du FPI et de feu Laciné Gon Coulibaly qui fut aussi un proche collaborateur de Laurent Gbagbo », a-t-il ajouté.

Amadou Gon Coulibaly, par ailleurs candidat du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir) à la présidentielle d’octobre, est décédé mercredi en début d’après-midi, à la suite d’un malaise, survenu lors d’un Conseil des ministres.

Evacué en France début mai pour des problèmes cardiaques, il avait regagné jeudi en fin d’après-midi Abidjan, pour, selon ses propos, « reprendre (sa) place et continuer l’œuvre de développement de la Côte d’Ivoire. »

Peu après l’annonce de son décès le chef de l’Etat Alassane Ouattara, dont il était très proche, a rendu hommage à « un fils d’une grande loyauté », dans une déclaration lue par le secrétaire général de la présidence, Patrick Achi.

Le président de la frange du FPI dirigée par Affi N’guessan, a assuré que son parti « ne manquera pas de s’associer aux cérémonies d’hommage à l’illustre disparu, féru technocrate et grand serviteur de l’Etat ivoirien ».

Quant au leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié, il s’est dit affligé, estimant que M.Gon Coulibaly était « un exemple de loyauté et de fidélité dans le respect de ses convictions politiques ».

« Que ces moments douloureux nous amènent à méditer la condition humaine ; le jeu politicien n’a pas droit de cité en pareille circonstance », a réagi l’ancien président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume, en exil en France.

Sur les réseaux sociaux, à l’instar des hommes politiques, plusieurs messages d’hommage d’anonymes ont suivi à l’annonce du décès du chef de l’exécutif ivoirien.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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