Élections sans violence en Côte-d’Ivoire: Bamba Massani envoie les femmes en mission

Depuis qu’elle a été mise en mission par Laurent Gbagbo, l’ancienne députée de Port-Bouët Bamba Massani ne s’accorde plus de répit dans le déroulement de son agenda. Vendredi, elle a rencontré à Anono (Cocody) le Réseau ivoirien des femmes engagées pour la démocratie et la solidarité (Rifed), une organisation féminine avec laquelle elle a échangé sur les objectifs de sa mission.
C’est à la mi-juin que l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo a dévoilé son projet par le biais de son porte-parole Koné Katinan. Il en a confié les rênes à la vice-présidente de son parti Bamba Massani qui était face à la presse nationale et internationale le 30 juin 2020, pour en présenter les grandes lignes. Depuis lors, elle multiplie les rencontres et les rendez-vous. Des courriers ont été déposés à la présidence de la République et aux sièges de partis politiques majeurs.

La rencontre de ce vendredi avec le Rifed dirigé par Michaelle Badé répond aux mêmes objectifs. Prôner l’apaisement, la non-violence et le respect des institutions dans le cadre des élections générales qui se tiennent en Côte d’Ivoire en cette fin d’année. Madame Badé a déclaré que son mouvement s’est donné pour objectif de promouvoir les valeurs de tolérance, d’amour et de non-violence entre ses membres et dans ses rapports avec l’ensemble de la société ivoirienne. Aussi Bamba Massani s’est félicitée de ce qu’elle soit ‘’en phase’’ avec ces dames qui œuvrent déjà pour la même cause qu’elle. « Le président Gbagbo me charge de vous dire que désormais, nous devons aller à des élections comme si nous allions à un bal et en sortir avec des fleurs », a-t-elle révélé à ses hôtes du jour. Pour elle, il est bon que dès à présent l’ivoirien intègre la culture de la non-violence pendant les élections en considérant le vote comme un acte citoyen par lequel on ne doit pas perdre la vie. Nos élections, a-t-elle regretté, sont souvent émaillées de violences. Aussi, a-t-elle lancé un appel aux jeunes et aux femmes afin de ne point se laisser manipuler car les conflits naissent de la manipulation haineuse des masses. « Il faut qu’on accepte de respecter les institutions dans notre pays. Quand le vote finit, il y a des institutions qui règlent le contentieux. Pourquoi faut-il qu’on se batte ? », s’est-elle interrogée avant de recommander à ces dames qui se réclament de Laurent Gbagbo d’’’aller partout dire à nos parents qu’ils ne doivent pas se laisser manipuler’’.

Des membres de son staff composé de chefs traditionnels et de religieux ont exhorté les Ivoiriens à se considérer d’abord comme des frères et à appréhender l’élection comme un jeu de la démocratie à la fin duquel, le vaincu doit féliciter le vainqueur en toute humilité.

‘’Nous serons sans haine. Maman Massani nous envoie en mission. Nous connaissons le président Gbagbo, un homme sans haine et nous serons à son image’’, a acquiescé la présidente du Rifed, Michaelle Badé. Avant de lever la séance, madame Massani a levé certaines inquiétudes qui habitent les partisans de l’ancien président toujours maintenu en Belgique malgré son acquittement. « Le président Gbagbo va bien. Son retour en Côte d’Ivoire est une question de temps. Tout est déjà accompli et il sera parmi nous bientôt », a-t-elle rassuré.

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