Côte-d’Ivoire: Chantre d’une transition politique, Boni Claverie Akissi annonce sa candidature

De sa voix langoureuse, le visage radieux des grands jours, Danièle Boni Claverie Akissi a annoncé samedi devant des dizaines de militants de son parti sa candidature à la présidentielle d’octobre 2020. C’était à la clôture du premier congrès ordinaire de l’Union républicaine pour la démocratie réuni 24 h plutôt à l’hôtel Belle Côte de Riviera Palmeraie.

Devant les délégués venus des quatre points cardinaux du pays, l’ancienne ministre de Laurent Gbagbo qui a fait le bagne de Boundiali suite à la crise postélectorale de 2010, veut être la voix féminine, la voix du centrisme qui viendra contrarier les hommes qui de son avis ont échoué.  »C’est avec beaucoup d’humilité que j’aborde ce tournant important de ma vie  », a-t-elle déclaré dans son discours d’orientation de fin.

Pour l’ancienne journaliste formée en France, Alassane Ouattara n’a pas été à la hauteur de ses propres promesses et s’est avéré un adepte du rattrapage ethnique, du favoritisme, un adepte du clanisme et de l’achat des consciences. Achat des consciences désigné sous le vocable de  »restaurant » sobriquet collé à son parti le Rhdp.  »Quelle tristesse de réduire la politique à des convictions stomacales d’une amplitude plus ou moins grande selon le niveau de boulimie », a-t-elle vertement critiqué. Puis Mme Claverie de se positionner comme la candidate de la réconciliation, du renouveau de la Côte d’Ivoire dans les secteurs vitaux de son économie. Une relance industrielle portée par des investisseurs nationaux, l’émergence d’une école de qualité avec des effectifs par classe ne dépassant pas 40 élèves…

Dans sa conférence de presse de fin, elle a apporté quelques éclaircies à la position qu’elle a souvent défendue ces dernières années, notamment l’idée d’une transition politique en Côte d’Ivoire au regard des conditions non idoines dans lesquelles se préparent les joutes électorales. La présidente de l’Urd affirme qu’elle reste constante sur sa position mais que l’annonce de sa candidature n’est pas antinomique. Pour elle, il faut se préparer à toutes les éventualités.

A propos des candidatures annoncées des trois grands, Bédié Ouattara et Gbagbo, elle estime que si la tendance actuelle est au renouvellement de la classe politique, les candidatures de ces trois grands est pour déblayer le champ avant que la nouvelle génération ne prenne la relève. Toutefois, elle a analysé que les jeunes qui veulent vraiment se positionner au sein de leurs partis respectifs, ont les cinq prochaines années pour prendre leurs marques sur le terrain afin de se faire connaître.

Ce premier congrès a vu la reconduction par acclamations de Danièle Boni Claverie à la tête de l’Urd. Celle-ci a aussitôt nommé son fidèle parmi les fidèles, Gilbert Ehouman en qualité de secrétaire général du parti. Plusieurs formations politiques sœurs et des mouvements de la société civile ont pris la parole à la clôture de ce rendez-vous. Ce sont le Fpi de Gbagbo, Eds, le Pdci, le Raci, Civis de Dr Christophe Kouamé…

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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