La candidature de Ouattara est un « mauvais signal pour l’Afrique » (Issiaka Sangaré, FPI)

Anselme BLAGNON

Issiaka Sangaré, le secrétaire général et porte-parole du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), dirigé par Pascal Affi N’Guessan estime que la candidature du président Alassane Ouattara qui a fait part de sa volonté de briguer un autre mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, après les deux précédents (2010-2015 et 2015-2020), est « un mauvais signal pour l’Afrique », dans un entretien, à ALERTE INFO.

« Au niveau de l’Afrique, c’est un mauvais signal, parce que l’aventure des troisièmes mandats, qui est une tentation de beaucoup de chefs d’Etat va encore ressurgir », a dit Issiaka Sangaré, joint au téléphone par un journaliste de ALERTE INFO, soutenant que « la Côte d’Ivoire aurait pu être l’antithèse d’une telle démarche. »

Après avoir décidé de passer la main à une nouvelle génération le 5 mars, M. Ouattara, a annoncé jeudi sa candidature pour un troisième mandat « par devoir citoyen », évoquant un « cas de force majeure » après le décès de l’ex-Premier ministre Amadou Gon, son dauphin et « l’intérêt supérieur de la nation. »

« Nous condamnons fermement cette démarche, parce que la Constitution ne prévoit pas une telle disposition », a déclaré le secrétaire général du FPI, évoquant un autre « mauvais signal à l’endroit » des Ivoiriens, « parce que le président lui-même se dédit, prend des engagements qu’il renie par la suite. »

Les fondamentaux » de la démocratie sont « violés » par Alassane Ouattara, a-t-il poursuivi, évoquant « une attitude assez déplorable. »

La présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre. Le leader du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié, l’ex-ministre des Affaires étrangères Marcel Amon-Tanoh, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro exilé en France ont fait acte de candidature.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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