PDCI Côte d’Ivoire: Bédié appelle ses militants à « rester vigilants »

Dorine Alam BANGA

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition), Henri Konan Bédié a appelé samedi à Abidjan, ses militants et sympathisants à « rester vigilants et mobilisés », après les violentes manifestations de protestation (qui ont fait cinq morts) contre une candidature du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre, selon une note.

« Le PDCI demande à ses militants, sympathisants et aux forces démocratiques de Côte d’Ivoire de rester vigilants, sereins et mobilisés après les manifestations où des individus armés ont attaqué violemment des manifestants aux mains nus à Daoukro (Centre), Bonoua (Sud) et Gagnoa (Centre-ouest) », peut-on lire dans la note signée de M. Bédié.

Depuis quelques jours et à l’appel de quelques organisations de la société civile, des partisans de l’opposition manifestent dans plusieurs villes du pays pour protester contre la décision de M. Ouattara de briguer un troisième mandat.

Le parti rappelle par ailleurs que ces manifestations « pacifiques, organisées dans le strict respect » des dispositions constitutionnelles, n’ont pas « bénéficiés » de l’encadrement « attendu, bien que l’information ait été portée au ministère de la Sécurité et de la protection civile le 11 août ».

Il attire donc « l’attention de la communauté nationale et internationale sur les basses manœuvres du (parti au) pouvoir RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la paix) » qu’il qualifie de « bourreaux qui veut se faire passer » pour la « victime dans cette crise qui secoue la nation ».

Samedi matin, un autochtone « Baoulé » a été tué par « balle » à Daoukro, (ville natale président du Pdci), en « représailles », des jeunes de la localité ont attaqué le quartier d’allogènes « Malinké » du village.

La police a indiqué avoir recensé 104 personnes blessées et interpellé 64 autres lors de ces manifestations politiques qui se sont transformées en des affrontements intercommunautaires dans certaines villes dont Gagnoa (Centre-ouest).

Un autochtone tué à Daoukro dans des manifestations

Un autochtone « Baoulé » a été tué par « balle » samedi à Daoukro (centre ivoirien) dans des manifestations contre la candidature du chef de l’Etat Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre, a rapporté un témoin à ALERTE INFO.

« Un autochtone Baoulé de 47 ans a été tué par balle samedi vers 02H00 (heure locale GMT) à Anoumanba », village situé à 5 km de Daoukro (ville natale de l’ex-président Henri Konan Bédié), a rapporté le témoin.

En « représailles », des jeunes de la localité ont attaqué le même jour, entre 09H00 et 10H00, le quartier d’allogènes « Malinké » du village, indique la source qui assure que la gendarmerie a été « déployée » sur les lieux.

Depuis quelques jours et à l’appel de quelques organisations de la société civile, des partisans de l’opposition manifestent dans plusieurs villes du pays pour protester contre la décision de M. Ouattara de briguer un troisième mandat.

Ces manifestations particulièrement violentes dans certaines villes, notamment à Ferkessédougou (Nord), Daloa, Gagnoa (Centre-ouest), Oumé (Centre-ouest), Bonoua (Sud), ont fait cinq morts dont trois à Daoukro.

Selon un bilan global annoncé vendredi, la police a notifié 104 personnes blessées dont 10 dans ses rangs ajoutant avoir interpellé 64 autres.

Ces manifestations politiques se sont transformées en des affrontements intercommunautaires dans certaines villes dont Gagnoa.

Dorine Alam BANGA

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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