En Côte-d’Ivoire les femmes de l’opposition défient le pouvoir: La marche maintenue sur le boulevard des martyrs (ex Latrille)

Par Connectionivoirienne

Les femmes de l’opposition ivoirienne sous la houlette de Marie Odette Lorougnon du Fpi-Eds et de N’Dabian Adèle, secrétaire exécutive du Pdci en charge des femmes, ont décidé du maintien de leur marche pour dénoncer le 3e mandat que veut briguer le Président sortant Alassane Ouattara.

Jeudi, lors d’une déclaration devant la presse au siège du Pdci, elles l’ont affirmé haut et fort. « Nous femmes des plateformes Eds, Cdrp, des partis politiques Urd et Lider, réaffirmons notre détermination à œuvrer pour le respect de nos droits, notre dignité, notre souveraineté et le respect de la démocratie et appelons le peuple à la solidarité et au sursaut national », a déclaré Mme N’dabian, invitant les forces de l’ordre dans leur ensemble à encadrer cette marche pacifique.

Mme Lorougnon sera plus incisive en rappelant que les marches font partie de l’expression démocratique et qu’il n’est pas normal que dans un même pays il y ait un traitement inéquitable selon qu’on est proche du pouvoir ou non.

« Les femmes de Côte d’Ivoire veulent protester parce que ce sont leurs enfants qui sont agressés par les microbes. Nous ne pouvons pas l’accepter. C’est pourquoi nous disons aux soldats que ce sont leurs sœurs, leurs femmes, leurs mères qui seront dans cette marche. Quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer. Nous marchons pour nos enfants, pour notre souveraineté et la marche est maintenue. (…) Elle est pacifique. Nous nous élevons contre l’arrogance du pouvoir, contre le mépris et l’insulte du pouvoir », a dit la première responsable des femmes du Fpi.

Elle a précisé que la marche partira du carrefour Sodemi, lieu de rassemblement en direction de la Commission électorale indépendante (Cei) aux Deux Plateaux, carrefour Duncan, sur le boulevard des martyrs, plus connu sous l’appellation boulevard Latrille.

Le Conseil des ministres d’hier 19 août, avait interdit l’interdiction des rassemblements sur la voie publique jusqu’au 15 septembre, dans le cadre de l’état d’urgence en cours depuis l’apparition des premiers cas de covid-19 dans le pays.

Pour certaines femmes de l’opposition que nous avons interrogées, l’état-d’urgence « n’a rien à voir avec les marches », car diront-elles « on a vu des militants du RDR jubiler sur la voie publique à l’annonce de la candidature de Ouattara ou encore lors du retour du défunt Premier ministre de Paris, moins d’une semaine avant sa mort.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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