Côte-d’Ivoire: La situation dégénère à Bonoua » (témoins)

À Bonoua, la situation se serait dégradée drastiquement suite à la manifestation de l’opposition ce vendredi.

Des attaques de domiciles seraient en cours. Des incendies de magasins, une compagnie de transport perd plusieurs cars dans des actes de représailles nous sont signalés.

«Ça ne va pas ici selon les infos qui nous parviennent », affirment les témoins.

Adiko Etien

Des cars d’une société de transport incendiés dans des heurts à Bonoua

Anselme BLAGNON

Des cars de la société Camille Transport ont été incendiés vendredi à Bonoua (Sud), après des heurts entre autochtones Abourés et allogènes malinkés, lors des manifestations contre la candidature du chef de l’Etat Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre, ont rapporté des habitants à ALERTE INFO.

« Des cars de la société Camille transport », ont été incendiés lors de ces altercations, indiquent ces habitants, précisant que « des magasins détenus soit par des Abourés ou Malinkés, les maquis (gargotes) Cœur blanc, Tour Eiffel et un supermarché sont également partis en fumée. »

« Aucun mort n’est à déplorer, ce sont les biens qui sont partis en fumée », selon ces sources, expliquant que des autochtones accusent des jeunes allogènes d’avoir lancé des pierres en direction des marcheurs, ce qui aurait causé de blessés et plus de tension. »

Dans la matinée à l’appel de leurs responsables, des femmes de l’opposition ont manifesté dans des communes d’Abidjan et dans plusieurs villes du pays pour protester contre la décision de M. Ouattara de briguer un troisième mandat.

A Abidjan, 20 femmes interpellées lors des manifestations ont été libérées, a annoncé Odette Lorougnon, l’une des responsables d’une plateforme des femmes de l’opposition, déplorant le déploiement des forces de défense et de sécurité pour « dissuader cette marche historique. »

Depuis mercredi, le gouvernement ivoirien a annoncé la suspension des manifestations sur la voie publique jusqu’au 15 septembre, les autorisant désormais dans des « enceintes closes ou les espaces dédiés et sécurisés ».

A l’appel de quelques organisations de la société civile et de leurs leaders politiques, des partisans de l’opposition avaient déjà manifesté le 13 août dans plusieurs villes du pays.

Ces manifestations avaient tourné en des affrontements intercommunautaires dans certaines villes faisant six morts, 173 blessés, 1.500 déplacés internes et 69 interpellés, selon le porte-parole du gouvernement Sidi Touré.

Selon des habitants de Bonoua, la tension était « toujours vive » dans la localité jusqu’à 17heures (GMT, locale).

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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